Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala
Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala

Première tournée internationale de la vice-présidente, chargée du dossier de l’immigration clandestine, s’inscrit dans le cadre de la promesse du président démocrate Joe Biden d’adopter une politique migratoire plus « humaine » que celle de son prédécesseur républicain, Donald Trump. Mardi, Kamala Harris sera au Mexique, pour rencontrer le président Andres Manuel Lopez Obrador.

Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala
Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala

« La plupart des gens ne veulent pas quitter leur maison« , mais le font parce qu’ »elles ne peuvent pas satisfaire leurs besoins fondamentaux », a assuré, lundi, au Guatemala, la vice-présidente américaine Kamala Harris, appelant le pays à collaborer pour s’attaquer aux causes de l’émigration clandestine vers les États-Unis.

« Il est dans notre intérêt collectif que nous travaillions ensemble là où nous pouvons trouver la possibilité de résoudre des problèmes de longue date« , a déclaré Kamala Harris lors d’une conférence de presse commune, à l’issue d’une rencontre avec le président guatémaltèque Alejandro Giammattei.

Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala
Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala

« Ils fuient un danger« 

Selon la vice-présidente américaine, « la plupart des gens ne veulent pas quitter leur maison, ils ne veulent pas quitter l’endroit où leur grand-mère a grandi, l’endroit où ils prient, l’endroit où ils parlent leur langue et où leur culture est familière« .

Ceux qui migrent sont «en train de fuir un danger ou parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas satisfaire leurs besoins fondamentaux», a-t-elle ajouté, soulignant le besoin de donner « un sentiment d’espoir, que l’aide est en route«  dans une région durement touchée par le Covid-19, la violence et la pauvreté, exacerbées, en 2020, par le passage de deux ouragans. Or selon elle, « l’espoir n’existe pas en soi. Il doit être associé à des relations de confiance, il doit être associé à des résultats tangibles », afin de « convaincre les gens qu’il y a une raison d’espérer en leur avenir« .

Une politique plus « humaine »

Dans un pays où près de 60% des 17 millions d’habitants vivent dans la pauvreté, Alejandro Giammattei a souligné la « nécessité de construire des murs de prospérité, en particulier dans les départements proches de la frontière avec le Mexique », en créant des emplois.

Kamala Harris a également adressé un message aux candidats au voyage clandestin: « Ne venez pas. Ne venez pas. Les États-Unis continueront à appliquer leurs lois et à sécuriser leurs frontières… Si vous venez à notre frontière, vous serez refoulés. »

Des manifestants invitant la vice-présidente des États-Unis à « se mêler de ses affaires » l'attendaient à son arrivée au Guatemala. Photo : Reuters/STRINGER
Des manifestants invitant la vice-présidente des États-Unis à « se mêler de ses affaires » l’attendaient à son arrivée au Guatemala. Photo : Reuters/STRINGER

 

Lutter contre la traite des êtres humains

Elle a annoncé la création d’un groupe de travail conjoint sur la contrebande et la traite des êtres humains, la mise en place d’un programme visant à augmenter les opportunités économiques pour les femmes, ainsi qu’un groupe de travail anticorruption destiné à former les procureurs guatémaltèques à retracer l’itinéraire de l’argent de la corruption transnationale.

« Nous avons parlé de l’importance de lutter contre la corruption et d’avoir un système judiciaire indépendant« , a souligné Kamala Harris, annonçant par ailleurs l’envoi, par les États-Unis, de 500’000 doses de vaccins contre le Covid-19 au Guatemala.

Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala
Diplomatie : Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis au Guatemala

Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les États-Unis a atteint, en avril, son plus haut niveau depuis quinze ans. Parmi ces plus de 178’600 migrants, dont des mineurs, arrivés seuls, 82% venaient du Mexique et du «triangle nord» de l’Amérique centrale – Guatemala, Honduras et Salvador.

 

Publication DBNEWS avec AFP
08 juin 2021

 

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