A l’instar de son homologue d’Afrique de l’Ouest, le franc CFA en Afrique centrale fait l’objet de nombreux débats de la part d’experts, mais pas que… © DR


Le coordinateur général des affaires présidentielles a accordé sa toute première interview à un média. C’est l’Agence EcoFin, reconnue pour sa rigueur et son sérieux dans le traitement de fond des questions d’actualité, qui l’a décrochée. A cette occasion, Noureddin Bongo Valentin est revenu sur un débat qui agite les économistes mais aussi les activistes : la réforme du franc CFA. Sa réponse, tout en finesse et en pragmatisme, est une pique à ceux qui font de ce sujet un enjeu purement idéologique. Extrait. 

Agence EcoFin : La CEDEAO a entamé un processus de création d’une monnaie commune, affranchie du franc CFA. L’Afrique centrale devra-t-elle, selon vous, suivre le même chemin?

Noureddin Bongo Valentin : « Les Chefs de l’Etat de la zone CEMAC ont mandaté la Commission de la CEMAC ainsi que la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) pour mener une réflexion sur les axes de réforme de la gestion de notre monnaie commune. Les premières conclusions intermédiaires ont été rendues, qui doivent faire l’objet de discussions supplémentaires.

Parmi les éléments supplémentaires à considérer, figure le processus de rapprochement institutionnel entre la CEMAC et la CEEAC, enclenché par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba quand il était président en exercice de la CEEAC.

Le renforcement de l’intégration économique avec des pays comme la République Démocratique du Congo, l’Angola ou le Rwanda, doit fixer comme point d’ancrage futur une intégration monétaire. Il importe de préciser toutefois les préalables à une telle intégration, et surtout la logique économique du nouvel ensemble, mais aussi les relations économiques, monétaires et géopolitiques de cet espace économique avec le reste du monde, ainsi que les mesures de solidarité que nous sommes prêts à prendre entre nous. Tout cela pour dire que la réflexion que nous devons mener en Afrique centrale dépasse largement le lien avec la France. Nous devons bâtir une monnaie du XXIème siècle. Nous focaliser sur des combats du XXème siècle risque de nous faire perdre de vue les vrais enjeux auxquels nous faisons face. »

Lire l’interview de Noureddin Bongo Valentin, sa première accordée à un média, sur le site de l’Agence EcoFin en cliquant sur ce lien.



Avec LaLibreville

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