La ministre camerounaise des postes et des télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a milité pour une plus importante présence féminine dans le secteur du numérique au Cameroun. C’était à l’occasion de la 3e Edition du festival annuel « Femme numérique » ouvert le 4 mars 2021 à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

 « Numérique et leadership féminin : parvenir à un avenir égal dans un monde Covid-19 », est le thème de cette édition organisée par l’association African Women In Tech StartUp (AfricanWITS). Cette important occasion qui s’achèvera le 8 mars prochain permettra à plusieurs personnalités aussi féminines et masculines d’encourager l’empreinte féminine dans le numérique.

Pour la ministre Minette Libom Li Likeng, « les femmes africaines ne doivent pas rester en dehors du train de la transformation digitale ».

Car malgré la crise sanitaire liée au Covid-19 qui a aggravé la facture numérique du côté genre, occasionné des conséquences sociaux économiques « dévastatrices » pour les femmes et les jeunes filles et mis en évidence « le fardeau disproportionné » qu’elles portent, elles ont démontré « leurs compétences, leurs connaissances et leurs réseaux pour diriger efficacement les efforts de réponse et de rétablissement » contre la pandémie.

La ministre camerounaise a néanmoins rappelé les disparités toujours existantes dans le fait que les femmes représentent la moitié des professionnels de santé, sont sous représentées dans l’économie informelle  et effectuent la plus grande des parties des travaux domestiques.

« D’où l’exigence que ces disparités soient corrigées par la mise en place de nouvelles politiques et stratégies  ainsi que d’initiatives et de mécanismes visant à soutenir les femmes et les filles dans le numérique», a-t-elle déclaré.

Citant « la faible insertion des femmes dans les filières scolaires, les métiers liés au TIC et par conséquent dans la conception et la maitrise de enjeux numériques» comme disparités « les plus criardes » au Cameroun.

Néanmoins, elle a salué les actions du gouvernement camerounais qui visent le plein équitable accès des filles dans le numérique.

Il s’agit entre autres de plusieurs projets et programmes visant à réduire la fracture numérique du genre, la promotion  de la culture du numérique, la vulgarisation de l’usage des TIC, l’élaboration des programmes visant à inciter les femmes et les jeunes filles à s’intéresser  a ce domaine d’activité porteur de multiples opportunités, le soutien aux startups digitales féminines et la lutte contre le cyber harcèlement des jeunes filles en ligne.

« Pour que les Tics prennent une place grandissante dans le développement des pays, l’arrimage de toutes les composantes sociales  dans la conception, l’usage, l’appropriation et la maitrise de ces outils stratégiques est une impérieuse nécessité », a affirmé la patronne des postes et des télécommunications.

Elle a également annoncé qu’un projet de charte nationale de protection des enfants en ligne est en cours d’élaboration.

Il sera appuyé par la promulgation d’un texte de loi afin d’apporter une réponse aux questions portées sur les couches vulnérables et favoriser l’inclusion numérique.

RSA avec CIO-Mag Par Aurore Bonny



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