Energie, marchés publics : Moussa Sanogo obtient le vote de deux projets de loi au Sénat
Yamoussoukro: les projets de loi sur lénergie et les marchés publics présentés au Sénat
Mardi le 24 novembre 2020. Le Ministre du Budget et du Portefeuille de lEtat, Moussa Sanogo a présenté deux projets de loi devant la commission des affaires économiques et financières (Caef) du Sénat
Le projet de loi portant ratification de lordonnance n°2020-307 du 04 mars 2020 portant légalisation du régime fiscal et douanier applicable au réseau dévacuation associé à la centrale thermique de production délectricité à cycle combiné de 390 MW a été le premier texte examiné. Selon le ministre Moussa Sanogo, ce texte légalise les dispositions fiscales et douanières applicables au réseau dévacuation de lénergie, dans le cadre de la mise en uvre de la convention pour la construction, lexploitation et le transfert de propriété dune centrale thermique de production délectricité à cycle combiné de 390 MW, à Taboth, Jacqueville « convention Atinkou » contenue dans lannexe : 4.5 « régime fiscal et douanier ». Aussi, par cette ordonnance, lEtat accorde également à la société Côte dIvoire Energies, le bénéfice du régime fiscal et douanier prévu dans les clauses fiscales de la convention Atinkou. « En plus de laugmentation de production dénergie, cette infrastructure qui va être créée, avec des techniques nouvelles, nous permettra de réduire le coût du kWh produit et daccroître notre capacité à aider nos voisins à satisfaire leur besoin en énergie », a indiqué Moussa Sanogo.
Le second texte, quant à lui, avait trait à la ratification de lordonnance n°2020-440 du 6 mai 2020 portant dérogation aux dispositions du code des marchés publics concernant les pénalités de retard en matière de marchés et commandes publics. Lannulation de ces pénalités, décidée dans le cadre du Plan de soutien économique à la pandémie de la Covid-19, vise à permettre aux entreprises, à en croire le commissaire du gouvernement, de réaliser les projets au cours de cette période crise sanitaire, sans avoir à subir les pénalités de retard consécutives au respect des mesures sanitaires. Réagissant à la préoccupation du Sénateur Kouamé Loukou Léon, du groupe parlementaire RHDP, relative à la limitation dans le temps de la mesure à seulement 3 mois (avril à juillet) alors que la pandémie continue de sévir, le ministre sest voulu rassurant. « Nous tablions tous sur le fait que cette pandémie devrait pouvoir sachever dici à fin juin début juillet 2020. Les scénarios économiques étaient assis sur cette hypothèse de travail. À larrivée, malheureusement, nous notons tous que nous ne sommes toujours pas sortis daffaire. Dans ces conditions, il y a deux options qui soffrent au gouvernement. La première est de poursuivre la mise en uvre des mesures exceptionnelles prises. Sinon, cest de voir comment on sajuste avec la nouvelle donne. La première option est coûteuse, difficile à supporter. Comme cest une situation qui simpose à tous, nous sommes tous obligés de nous ajuster pour tenir compte de la présence de cette pandémie. Donc, les différents délais dexécution des travaux et des différentes commandes, dorénavant, prennent en compte la situation nouvelle », a-t-il affirmé. Pour finir, le ministre a donné rendez-vous avec les sénateurs, dans quelques jours, dans le cadre de lexamen du projet de loi de finances portant budget de lEtat pour lannée 2021.
Avec Abidjan.net