Le SNEC pose ses conditions pour la reprise des cours dans les universités du Gabon

SNEC SGA Eyi Sima © DR

La Vice-présidente du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC), Nathalie Sima Eyi, a exposé lundi, lors d’un point de presse, les conditions que le gouvernement devrait s’atteler à respecter pour envisager sereinement la reprise des activités pédagogiques dans les universités et grandes écoles du Gabon.

Le SNEC demande premièrement la levée de la mesure relative à la présentation d’une attestation de négativité à la Covid-19 pour voyager. Elle serait un obstacle pour les étudiants et enseignants bloqués à l’intérieur du pays, loin de la capitale ou sont basées la plupart des universités et grandes écoles.

Le SNEC estime également que l’attestation de non contamination est inutile parce qu’elle ne fait que donner le statut médical du patient à un instant donné, c’est-à-dire au moment du test de dépistage, pendant que dans les minutes qui suivent il peut être contaminé.


La seconde condition est la levée du couvre-feu. Mme Eyi a exhorté le gouvernement à repousser le couvre-feu au-delà de minuit, à défaut de l’annuler, afin de favoriser le fonctionnement normal des universités et grandes écoles.

« Le couvre-feu est une entrave à la reprise effective des cours, examens, corrections, etc. Les activités pédagogiques et de recherche dans les universités et grandes écoles vont au-delà de 20h. La formation continue destinée à certains professionnels se déroule généralement après les heures légales de travail, c’est-à-dire de 16h à 21h », a expliqué Mme Sima Eyi

Les syndicalistes exigent également le respect de l’Arrêté n°0055/MEFPTFPDS du 30 avril 2020 fixant les modalités dérogatoires du travail dans les services publics non essentiels pendant la période de l’état d’urgence lié à la Covid-19, qui oblige l’administration à mettre à disposition les gels hydro alcooliques, les thermo flashs et les masques à l’entrée des salles de classe, et faire respecter les gestes barrières et de distanciation physique.

Les syndicalistes disent qu’ils ne regagneront pas les salles de classes avant satisfaction de leurs revendications.

« La présence des enseignants-chercheurs et chercheurs ce lundi 13 juillet 2020 dans les salles de classe et laboratoires de recherche est conditionné au paiement intégral de toutes les vacations », a encore enfoncé Mme Sima Eyi.

Le syndicat menace également de conditionner la rentrée de septembre 2020 à la régularisation de toutes les situations administratives, au paiement des rappels et à l’arrimage complet de la pension de retraite au nouveau système de rémunération.

Eudes Rinaldy Leboukou



Avec Gabon Actu

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