Gabon. Sylvia Bongo Ondimba

Le 23 juin 2020, le Gabon a été ébranlé par l’adoption d’un projet de loi décriminalisant l’homosexualité. Quarante-huit députés ont voté « Pour » la dépénalisation, vingt-quatre ont voté « Contre » et vingt-cinq se sont « Abstenus« .

Chronique du Gabon | dépénalisation de l'homosexualité : Sylvia Bongo Ondimba soutient les députés qui ont dit "oui"
Gabon. Sylvia Bongo Ondimba

Le Tweet

C’est dans ce conteste assez chargé en émotion que l’épouse du Président gabonais, Madame Sylvia bongo ondimba, s’est fendue d’un tweet sur son compter officiel « Le Parlement rétablit un Droit humain fondamental pour ses citoyens: celui d’aimer, librement, sans en être condamné. La République défend le respect de la vie privée de chacun et reste Une et Indivisible au-delà des sentiments. Oui à la dignité, non à la haine. #Gabon«  (Sylvia Bongo Ondimba, publié ce 24 juin 2020 )

Chronique du Gabon | dépénalisation de l'homosexualité : Sylvia Bongo Ondimba soutient les députés qui ont dit "oui"
Gabon. Sylvia Bongo Ondimba, Tweet publié le 24 juin 2020 sur son compte officiel.

Rappel de la loi :
2018 – Chambre Haute : Un petit retour en arrière, le Code Pénal, en son article 402 inclus dans le titre XIV, intitulé « Des agressions sexuelles et des atteintes aux mœurs « , avait intégré les dispositions d’une loi votée en 2018 par le seul Sénat réprimant l’homosexualité.

2019 – Chambre Basse : Ratification. Loi N° 042/2018 du 05 juillet 2019, portant Code pénal, lequel code pénal, en article 402 (alinéa 5) dit « constituent des atteintes aux mœurs les relations sexuelles entre personnes de même sexe », faisant ainsi de l’homosexualité un délit passible de « 6 mois d’emprisonnement et 5 millions de FCFA d’amende « . Le 1er ministre qui avait fait voté cette loi s’appelle ministre Julien Nkoghé Békalé, un catholique fervent catholique

23 juin 2020 – Patraque. Demande de « Retrait »  de la Loi N° 042/2018 du 05 juillet 2019.
Au commande, Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, M. Julien Nkoghé Békalé.

La retenue !

Tabou ou pas, chaque société à droit au respect des us et coutumes. S’il est vrai que vrai que « les goûts et les couleurs ne se discutent pas, il aurait été plus judicieux que l’épouse du Président Ali Bongo Ondimba se tienne hors de ce débat, utilise à bon escient son droit de réserve et par conséquent, ne se prononce pas publiquement sur la question.

L’indécence de la bienfaitrice du Gabon

Celle qui vient s’improviser par opportunisme la « défenderesse » de la cause gay au Gabon, à l’instar de la grande actrice Elisabeth Taylor aux USA ou en France, Mme Line Renaud et peut être aussi, une petite part de son histoire familiale personnelle , oublie que les maux qui minent actuellement et en priorité le pays sont :  l’état de santé de son époux, M. Ali Bongo Ondimba ; la gouvernance par personne interposée, la crise sociale, économique; la hausse inquiétante et sans fin des contaminations au Covid-19, etc…

La seule chose importante à retenir de la sortie médiatique et malvenue de l’épouse du président gabonais tant au plan national qu’international, est le fait qu’on ait désormais sûr et certain que la décision de faire voter par les députés le projet de loi portant dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, était une décision de l’exécutif.

Au tour de Julien Nkoghé Békalé, 1er ministre

Le Tweet du 1er ministre Julien Nkoghé Békalé suit la même logique : « J’ai des convictions religieuses. Je suis tolérant et je respecte la vie humaine. De même que je suis contre la peine de mort, je suis également contre la stigmatisation des homosexuels. Bravo aux parlementaires d’avoir fait évoluer les mentalités et su s’adapter au temps. »

Chronique du Gabon | dépénalisation de l'homosexualité : Sylvia Bongo Ondimba soutient les députés qui ont dit "oui"
Dépénalisation de l’homosexualité au Gabon- Tweet du 1er Ministre Julien Nkoghé Békalé.

UE-Afrique

Sur  radio France international, on apprenait le 24 juin 2020, que la dépénalisation de l’homosexualité est une des exigences de l’Union Européenne auprès des Etats Africains : « Reconnaissance contre aide« . Il y a cependant des pays qui refusent ce diktat comme la Gambie. Ainsi, tandis que les autorités Gambiennes (Banjul) disaient « NON » aux exigences de l’UE, le Gabon disait « Oui », de son coté.

La balle est désormais dans le camp de la chambre haute, c’est à dire le Sénat. Affaire à suivre…

 

A.M. DWORACZEK-BENDOME | 25 JUIN 2020 | @DworaczekBendom

 

 

 

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