Alors que nombreux opposants à Emmanuel Macron craignent que la loi Avia ne permette une censure sur internet, d’aucuns s’inquiètent de la nomination d’une Yéménite proche des Frères musulmans au conseil de surveillance des contenus de Facebook.

Quelle sera la liberté de critiquer l’islamisme sur internet et particulièrement sur Facebook ? La loi Avia adoptée par les députés de la majorité le 13 mai – l’opposition, y voyant une menace pour la liberté d’expression – prévoit que les opérateurs de plateforme en ligne (Facebook, YouTube…) et moteurs de recherche (Google, Qwant…) soit tenus de retirer ou de déréférencer dans un délai de 24 heures tout contenu jugé «manifestement» illicite, après signalement par une ou plusieurs personnes.

Dans le même temps, le célèbre réseau social Facebook a décidé d’intégrer dans son conseil de surveillance plusieurs individus tels que Tawakkol Karman, prix Nobel de la paix en 2011. La lauréate yéménite est, malgré tout, davantage connue pour son soutien public aux Frères musulmans. Une organisation islamiste plaidant pour une société régie par les lois de la Charia.
Satisfaite de cette nomination, Tawakkol Karman a écrit dans une publication sur Facebook, le 6 mai : «Je suis heureuse de rejoindre le Conseil de surveillance du contenu Facebook et Instagram. Grâce aux plateformes de réseaux sociaux, le monopole des gouvernements sur les médias et l’information n’est plus possible.»

A l’instar du rédacteur en chef du Figaro Vox, Alexandre Devecchio, plusieurs journalistes, politiques et intellectuels français se sont ainsi inquiétés des possibles dérives pour la liberté d’expression.

La sénatrice UDI Nathalie Goulet ironise sur Twitter : «Faire confiance aux Gafam quand le conseil de surveillance de Facebook nomme une personnalité controversée support des Frères musulmans.»

L’éditorialiste Eric Zemmour a pour sa part accusé le 12 mai sur Cnews la loi Avia et prévenu du risque à venir : «On va donner à des organismes privés [et] étrangers [comme] Facebook, le droit de décider à la place de notre justice. […] et avez-vous vu que Mark Zuckerberg [le patron de Facebook] a fait un conseil suprême ? […] On sait que dans ce conseil, il y a une Yéménite qui est liée aux Frères musulmans, il y a une personne qui est liée au milliardaire américain George Soros, donc on sait qu’il y a des orientations politiques. Ce n’est pas neutre tout cela.»

Le journaliste Ivan Rioufol constate également que «la loi Avia sera une aubaine pour les fanatiques qui rêvent d’instituer, sur la Toile pour commencer, un délit de blasphème concernant l’islam intouchable».

Par Regard Sur L’Afrique avec RT-France



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