Gabon, village Potemkine !
Depuis sa 1ère prestation de serment le 16 octobre 2009 à Libreville, à la toute dernière intervenue le 27 septembre 2016 après sa réélection, la gouvernance du Président Ali Bongo Ondimba se distingue par sa préférence non dissimulée à nommer et donner une place prépondérante aux allogènes. Il a beau faire des discours très peu y croient et ils assimilent ses propos à de la « moquerie aux gabonais, tant les actes de l’homme sont aux antipodes de ce qu’il dit.
La préférence extérieure !
Du 1er mandat au second, les gouvernements successifs ainsi que les ministres qui y ont été associé, tous on plus au moins servis de paravent, c’est-à-dire, à donner l’illusion d’un État indépendant et autonome dirigé par les natifs. La réalité est tout autre.
En dehors de la Présidente de la cours constitutionnelle, Madame Marie Madeleine MBORANTZUO, pièce maîtresse du régime, du domaine privé à la sphère publique, les allochtones sont à pied d’œuvre et « les joyeux Gabonais » pour qui, il faut très peu pour se sentir heureux, applaudissent à tout rompre.
Et la mystique foret !
Les peuples du Gabon sont des animistes, le christianisme, religion importée pendant la colonisation ne change rien à ce fait. La relation qui lie les populations à sa forêt du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et au Centre est mystique. Au Gabon, le visible et l’invisible se rejoignent, le vivant et l’ancêtre forme un seul élément.
Quel autre gouvernant qu’Ali Bongo Ondimba, aurait eu la merveilleuse idée de mettre la gestion de ce patrimoine symbolique et emblématique dans les mains d’un non-national comme Lee White ? – Personne !
Aujourd’hui, la dégabonisation à outrance, voire dépossession de l’identité propre des Gabonais se poursuit, détruisant et dénaturant ce qui fait de ces peuples ce qu’ils sont depuis des générations sur ces terre là et nulle part ailleurs.
La nomination en Conseil des ministres le 8 Mai 2020, du Sud-Africain, M. WILJOEN Wynand, comme nouveau conservateur du parc National de Mayumba n’est que la suite normale, en remplacement de M. Steeve Mba Obame, autochtone.
A part quelques modestes bruissements à peine perceptibles, l’affaire est passée comme une lettre à la poste, ce sera qui ou ce sera quoi demain ? – Bien malin celui qui pourra répondre à cette question!
A.M. DWORACZEK-BENDOME | 18 MAI 2020 | @DworaczekBendom