gabon COUP D'ETAT DU 17/18 FEVRIER 1964

Contexte : Dans la nuit du 17 au 18 février 1964, au Gabon, Une mutinerie éclata au sein de la jeune armée Gabonaise, à la tête de cette rébellion, un comité révolutionnaire composé des Lieutenants JEAN ESSONE, JACQUES MOMBO , des sous-lieutenants DANIEL MBENE, DANIEL ONDO EDOU et de nombreux autres, il n’y a eu aucune goutte de sang versée jusqu’à l’intervention de la France qui mettra fin à l’opération

Les libertés individuelles et les droits humains sont applicables à tous, sans distinctions de race ou de continent.

Désenchantement, le 17 Aout 1960, indépendance du Gabon, fin de l’asservissement, des frustrations, du  mépris, de la relégation. Réhabilitation dans les droits et la dignité, réappropriation de  l’histoire propre. Mais hélas, en 1964, quatre année après l’indépendance, Le gouvernement conduit à l’époque par le défunt président Léon Mba  tenait peu compte des aspirations des » indigènes », le climat était délétère, les jeunes prirent la décision de renverser un homme, qui selon eux, faisait peu attention aux aspirations du peuple gabonais et se transformait en dictateur. Le 17/18 février 1964 s’inscrit dans cette logique, Écrire une nouvelle page, avec un caractère plus authentique en adéquation avec les racines profondes des peuples qui en sont issus, « c’était un mouvement de refus du despotisme et le maintien d’un système coloniale »

D’ailleurs, dans le discours radiodiffusé que le président Léon Mba  avait été obligé de prononcer après l’annonce sa démission, il  commence par cette phrases:

« Le jour « J » est arrivé, les injustices ont dépassé la mesure, ce peuple est patient, mais sa patience à des limites… il est arrivé à bout »

Quarante huit ans après l’échec de ce coup d’État manqué,  l’intervention de l’armée française, le rétablissement du président Léon Mba dans ses fonctions (1 mort Français et 15 à 25 du côté Gabonais), ironie de l’histoire, rien à vraiment changer, la feuille de route tracée à l’aube de la  pseudo indépendance, la France qui  venait de perdre le pétrole Algérien, se replia sur petit morceau de terre au riche sous-sol avec la ferme intention de confisquer et de conserver à ses fins personnelles l’entière exploitation des ressources minières. La France fit tout ce qui était nécessaire pour la bonne marche de cette décision stratégique pour sa puissance et son développement.

À son retour au pouvoir, après le coup d’état, le président Léon Mba entreprit une tournée dans l’ensemble des neuf provinces Gabonaises, comme quoi, la vieille recette marche toujours.

Un exemple d’unité, aujourd’hui, Cette action doit servir à chacun, au moment même où des générations d’hommes et de femmes ne fondent  leur choix politique ou sociétal  qu’en fonction de l’argent et de leurs egos surdimensionnés.

Cet héritage légué à tous, est dont très important devant le jeu continuel du fourvoiement des uns et des autres. Faire cavalier seul, aller à la mangeoire, le désintéressement, le bien commun. Le rassemblement conjugué les forces permis de fédérer les talents plus de fangs,  mienés, punus  etc.…ni ethnisme, ni clanisme, ni régionalisme encore moins famille. Trois  valeurs avaient de  l’importante pour eux, l’Amour de la patrie, la Liberté et la Justice

Dernier recours, Il ne s’agit pas de soutenir une action violente  mais des moments de  désespoirs peuvent obliger les gens  à recourir à ce type d’acte, on peut condamner mais aussi comprendre l’aspiration légitime à une solution extrême.

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Aujourd’hui, la situation a évolué mais les maux restent vivaces, le demi-servage, le pouvoir et les privilèges réservés à une petite minorité, dilapidation des deniers publics, pots de vin, interventions intéressées, dérogations abusives, les comportement marginaux sont devenus des règles de conduite, le pays soumis à la loi systématique de la combine, de l’arrangement, animé par le profit, le pays est mis en coupe réglée, alimentant au passage un attelage hétéroclite d’hommes et de femmes, allochtones et indigènes, le refus d’écouter les voix discordantes, la défiance envers les natifs du pays.

La nécessaire « révolution » dans les usages et les comportements est inévitable, mais en attendant, ayons une pensée profonde pour ces jeunes hommes, avec respect, saluons leur courage, leur soif d’idéal et leur esprit de sacrifice. L’un de ces jeunes dira cette phrase qui doit nous servir de balise à tous  les instants :

« Je préfère mourir dans l’honneur que de vivre dans la honte »

 Nous saluons les mémoires de tous ceux qui ont pris part à cette aventure, vivants et morts.

 

Am dworaczek-bendome

 

 

 

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