La seule journée annuellement fêtée pour honorer les langues maternelles dans le monde est passée sous silence au Gabon.

C’est en novembre 1999 que la conférence générale des organisations des Nations Unies pour l’éducation et la science de la culture (UNESCO) a instauré la journée internationale des langues maternelles.
Commémorée à partir de l’an 2000, cette journée a pour enjeu de mettre en relief l’importance du multilinguisme dans nos sociétés, mais aussi de penser ensemble les stratégies et politiques sur la question de leurs des langues maternelles dans les différentes aires culturelles du monde entier.
Alors que le Gabon se retrouve dans cette mouvance, ladite journée est passée presque inaperçue dans les couloirs des départements censés prendre la question à bras le corps.
Sous le sceau de : <> l’événement au Gabon n’a pas fait l’objet de manifestations officielles pouvant inclure toutes les couches sociales gabonaises dans la réanimation de ces langues locales. Les plus de 100 langues maternelles que compte le Gabon ont donc demeuré une fois de plus dans les oubliettes, même en ce jour qui leur était consacré.
Alors que la langue du colon prime considérablement sur les langues dites maternelles en terre gabonaise, ces dernières en voie de disparition emportent avec elles une partie de la culture gabonaise, celle-ci étant véhiculée par les dites langues du fait de leur profond encrage culturel.
L’on s’attendait à bien mieux de la part des autorités compétentes, qui clament haut et fort l’ère de la révolution, alors que la culture gabonaise semble souffrir d’une terrible négligence. Comment penser embrasser les cultures des autres si l’on ne s’enracine pas dans la sienne ? Là demeure toute la question.



Avec Le Touraco vert

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