En Angola, c’est l’une des conséquences du bras de fer qui dure depuis 2018 entre le gouvernement du président Joao Lourenço et Isabel Dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique et par ailleurs fille de l’ancien président José Eduardo Dos Santos. 

Le 30 décembre 2019, un tribunal angolais a décidé du gel en Angola des avoirs de Isabel dos Santos. Ce qui inclue en plus de ses comptes bancaires, neuf sociétés dont le géant national des télécoms Unitel détenu à 25% par Isabel dos Santos.

Rapidement, la principale concernée a réagi via Twitter. En utilisant le hashtag « lutacontinua », elle a dénoncé un « acharnement » aux motifs politiques et une lutte « sélective » contre la corruption. Une version immédiatement contredite par le gouvernement angolais, et notamment le ministre des Affaires étrangères : « Ce n’est pas un acte isolé, il ne s’adresse à personne en particulier, mais à tous ceux qui n’ont pas adhéré à la possibilité que l’État a donnée lorsqu’il a établi la première loi sur le rapatriement librement consenti. […] Cette phase de la lutte contre la corruption est absolument nécessaire », explique-t-il.

Déjà, la place d’Isabel Dos Santos à la présidence d’Unitel était menacée depuis 2018 par une guerre ouverte entre les actionnaires de l’opérateur en vue du contrôle de l’entreprise. Si jusqu’ici, elle avait toujours bénéficié du soutien en bloc de tous les actionnaires, la Sonangol a récemment indiqué sa volonté de se retirer du capital d’Unitel afin de réduire l’influence d’Isabel Dos Santos, et de l’écarter de la présidence du Conseil d’administration. Avec cette décision de justice, son départ sera finalement acté plus tôt que prévu.

Par RSA avec digitalbusiness.africa , écrit par Jephté TCHEMEDIE



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