La tenue à Libreville du IXème Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a débouché sur l’adoption d’instruments juridiques actant la réforme institutionnelle de cette institution sous-régionale.
La fin des travaux du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a débouché h mercredi 18 décembre à Libreville, sur la tenue à proprement parler du IXème Sommet extraordinaire de la CEEAC. Sur onze chefs d’Etats des pays membres attendus, seul cinq ont effectué le déplacement à cette rencontre historique. En dépit de ce bémol lié à l’absence de certains chefs d’Etat, les travaux ont bel et bien eu lieu à la Présidence de la République gabonaise, sous la houlette d’Ali Bongo Ondimba, Président en exercice de la CEEAC.
De ces travaux, il faut retenir la volonté des Etats membres à faire avancer le développement et la gouvernance au sein de la CEEAC, l’une des régions les moins évoluée d’Afrique. En effet, cette volonté s’est manifestée par l’adoption d’instruments juridiques actant la réforme de cette institution sous-régionale. Cette décision intervient quatre ans après la tenue à N’Djamena, au Tchad en mai 2015, de la conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEEAC qui avait lancé le projet d’initiation d’une réforme de cette institution. « Voilà quatre ans que, sous mon autorité, nos ministres, nos experts et le Secrétaire général de la CEEAC s’appliquent d’arrache-pied, conformément aux instructions de la 16ème conférence, à élaborer les documents et textes fondamentaux de la réforme institutionnelle soumis ce jour à notre haute approbation et signature », a déclaré le président de la République.
Si l’examen et la validation à l’unanimité des rapports des travaux des ministres et les cinq textes fondamentaux relatifs à la réforme institutionnelle de cet organe communautaire ouvrent la voie à une nouvelle perspective de gouvernance et d’émancipation économique et sociale de cette institution, ces deux actes participent au mieux à la refonte des textes ayant dans les années 80 institué la CEEAC. C’est notamment le cas du Traité de création de cette institution dont le contenu n’a pas vraiment participé à faire avancer les grandes questions au sein de cette communauté régionale, notamment celles relatives à l’intégration régionale économique, politique et sociale. Cette nouvelle réforme vise donc à faire de la CEEAC, une Communauté économique régionale forte avec un exécutif architectural rénové d’une part, et à accélérer le processus de rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale, notamment la CEEAC, la CEMAC et la CIRGL d‘autre part.
Après la rencontre de décembre, les chefs d’Etat et Gouvernement devraient à nouveau se retrouver à Libreville, au cours du premier semestre 2020, à l’occasion de la XVIIème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC.
Michael Moukouangui Moukala
Avec Gabon Eco