Plein écran sur l’Afrique durant trois mois à la Cinematek de Bruxelles

Plein écran sur l’Afrique durant trois mois à la Cinematek de Bruxelles

Bruxelles va célébrer les 50 ans du cinéma africain en prêtant durant trois mois les écrans de la Cinematek à 45 lauréats du Fespaco, le festival panafricain du cinéma né à Ouaga. Avec deux invités de marque: le Congolais Mweze Ngangura et le Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud.

Fringant quinquagénaire, le Fespaco arrive à Bruxelles, sapé comme jamais, avec ses 45 films qui vont défiler sur les écrans de la Cinematek durant trois mois. En février dernier, le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou fêtait son 50e anniversaire en grandes pompes dans une capitale du Burkina Faso ralliée par tous les talents confirmés et en devenir des écrans africains. Aujourd’hui, c’est à Bruxelles qu’ils s’exportent sur les écrans sertis de la Cinematek. L’antre de la mémoire cinématographique belge a en effet choisi de présenter 45 films tous couronnés par le Fespaco au fil de sa riche histoire.

Des films trop souvent relégués «dans la case du cinéma africain plutôt qu’associés au titre de chefs-d’œuvres du 7e art». Pourtant, la plupart d’entre-eux ont glané des prix bien au-delà de leur continent d’origine. Pour bien lancer ce vaste programme, le premier rendez-vous est fixé ce soir avec l’un des doyens du 7e art africain : le Congolais Dieudonné Mweze Ngangura.

Plein écran sur l’Afrique durant trois mois à la Cinematek de Bruxelles

Grand gagnant du Fespaco en 1999 avec le film Pièces d’identités, le cinéaste originaire de RDC aujourd’hui installé en Belgique, est l’invité d’honneur de cette rétrospective. Déjà primé au Fespaco de 1983 avec son court métrage Kin-Kiesse, il accompagnera son film lors de la soirée d’ouverture et débattra ensuite avec le public en compagnie de la réalisatrice Monique Mbeka Phoba.

Un autre habitué du Fespaco, le cinéaste d’origine tunisienne Mahmoud Ben Mahmoud – dont le premier film Fatwa est projeté le 19 décembre -, viendra présenter son long métrage Ubur le 28 décembre à Bruxelles. L’occasion de rappeler que c’est dans les coulisses des Journées cinématographiques de Carthage, nées en 1966, que l’idée a germé de doter « l’autre partie du continent » au-delà du Shara d’une manifestation célébrant ses artistes du septième art.

Cinquante ans plus tard, seul le petit nombre d’écrans subsistant sur le continent les empêche de briller davantage tandis que leurs films circulent à travers le globe.
Soleil Ô, Alyam Alyam, Finyé, Guelwaar, Rue Case-Nègres, Tilai, Wend Kuuni ou Les Baliseurs du désert : autant d’oeuvres classiques signées par Souleymane Cissé, Cheik Oumar Cissoko, Gaston Kaboré, Djibril Diop Mambety, Idrissa Ouedraogo, Euzhan Palcy, Raoul Peck, Sembene Ousmane et tant d’autres baobabs des cinémas d’Afrique.

Au fil de ces trois mois de projections (du 5 décembre au 29 février), la Cinematek invite à réviser ses classiques en version restaurée et permet aussi de découvrir des films méconnus, comme ceux de la diaspora africaine de Belgique ou d’ailleurs. Le programme complet des projections est en ligne sur le site de Cinematek. Nous en reparlerons.

Karin Tshidimba

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Avec La Libre Afrique

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