Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé le politilogue Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre, a annoncé, samedi, la télévision nationale.

Deux semaines après l’élection présidentielle en Algérie, le nouveau chef d’État Abdelmadjid Tebboune a nommé  Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre, a annoncé la télévision publique, samedi 28 décembre, citant un communiqué de la présidence. Tebboune, lui, a été élu président d’Algérie au terme d’un scrutin auquel n’ont participé que 40% des électeurs, le 12 décembre.

Abdelaziz Djerad, docteur en Sciences politiques, a « été chargé de constituer un nouveau gouvernement », selon la même source. Il succède ainsi à Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères qui avait été nommé Premier ministre par intérim après la démission de Noureddine Bedoui le 19 décembre, jour de l’intronisation de Abdelmadjid Tebboune comme nouveau chef de l’État.

Un mouvement de contestation secoue le pays depuis le 22 février. Ce mouvement a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission, le 2 avril dernier, après deux décennies à la présidence algérienne.

La télévision publique a montré des images d’Abdelaziz Djerad, âgé de 65 ans, reçu par le président Tebboune.

« Nous devons travailler avec toutes les compétences nationales et les cadres du pays, les citoyennes et les citoyens, afin de sortir de cette étape difficile », « et faire face à des défis économiques et sociaux », a déclaré Abdelaziz Djerad.

Diplômé de la faculté des Sciences-politiques d’Alger et docteur d’État de l’université Paris X-Nanterre, selon sa biographie, le nouveau Premier ministre a déjà exercé des hautes fonctions : il a été secrétaire général de la présidence de la République (1993-95), ou encore secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de 2001 à 2003, lors du premier mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Il a aussi été directeur de l’école nationale d’administration (ENA) d’Alger, de 1989 à 1992.

Sa nomination intervient deux semaines après l’élection à la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, au terme d’un scrutin largement boudé par les Algériens (60 %) et décrié par le puissant mouvement de contestation (« Hirak ») qui secoue le pays depuis le 22 février.

Par Tinno Bang Mbang



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