Burkina : deuil national de 3 jours après l’attaque dans l’Est, 38 morts

Burkina : deuil national de 3 jours après l’attaque dans l’Est, 38 morts

Un deuil national de trois jours a été décrété jeudi au Burkina Faso après l’embuscade la veille contre un convoi d’une société minière, qui a fait 38 morts selon un dernier bilan, l’attaque attribuée aux jihadistes la plus meurtrière qu’ait connue le pays.

« Je décrète, à compter du 8 novembre à zéro heure, un deuil national de 72 heures », a déclaré le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans un message radiodiffusé à la Nation.

« Le bilan provisoire est de 38 morts », a-t-il précisé.

Mercredi soir, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saidou Sanou, avait fait état d’un bilan provisoire de 37 morts et 60 blessés.

Le président Kaboré a condamné « ces actes ignobles qui (…) visent à semer la psychose au sein de notre peuple et à déstabiliser notre démocratie », et appelé « à la mobilisation générale contre le terrorisme ».

Il a annoncé « le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace ».

L’attaque, perpétrée mercredi matin par des individus armés non identifiés, a visé un convoi de cinq autobus transportant des travailleurs de la mine d’or de Boungou, exploitée par la société canadienne Semafo, à 40 km de la mine.

Les cinq bus transportaient du personnel, des entrepreneurs et des fournisseurs liés à la compagnie minière, et ils étaient escortés par des militaires.

Il s’agit de l’action la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences jihadistes il y a près de cinq ans.

La société minière Semafo a annoncé de son côté « la suspension des opérations » à sa mine de Boungou « par respect pour les victimes et leurs proches ».

« Nous sommes dévastés par cette attaque sans précédent », a déclaré Benoit Desormeaux, PDG de la Semafo, dans un communiqué.

La mine de Boungou est « la pierre angulaire » de Semafo, qui en tire l’essentiel de sa production, selon M. Desormeaux. Au troisième trimestre, la Semafo, également présente en Côte d’Ivoire, a produit un total de 68.000 onces d’or, dont 55.600 ont été extraites de sa mine de Boungou, en exploitation depuis septembre 2018.

Des attaques meurtrières avaient déjà visé des convois de personnels de cette mine et leurs escortes en août et décembre 2018, faisant 11 morts au total. Depuis août 2018, tous les expatriés travaillant sur le site sont transportés par hélicoptère à partir de la capitale, Ouagadougou.

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Avec La Libre Afrique

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