Portefeuille de la BAD au Mali : Des solutions concrètes pour améliorer le taux de décaissement

Bamako, 25 octobre (AMAP) Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances a recommandé, jeudi, à la Banque africaine de développement (BAD) d’adapter ses instruments au contexte actuel du Mali, en tenant compte du niveau de fragilité du pays et d’agir vite et de manière flexible, afin d’éviter la détérioration progressive constatée de la qualité de son portefeuille au Mali.

Dr Boubou Cissé intervenait lors de la session politique de la revue du Document de stratégie pays (DSP)  et de celle de la performance du portefeuille des programmes et projets financés par la BAD au Mali, au titre de l’exercice 2019. 

Il a, aussi, attiré l’attention des dirigeants de l’institution bancaire africaine sur la nécessité de se fixer des objectifs réalistes et réalisables dans le cadre du DSP 2020-2024. Cette rencontre participative a enregistré la présence de près d’une dizaine de membres du gouvernement.

On notait aussi la participation du directeur général adjoint du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique de l’Ouest, Serge Marie Z. N’guessan, et de la représentante-pays de la BAD au Mali, Mme Louise Djoussou-Lorng.

 

 

Cette revue politique fait suite à la tenue, vendredi dernier, de la session technique qui s’inscrit dans le cadre des travaux de la revue conjointe de performance du portefeuille des projets et programmes financés par la BAD au Mali. 

La session intervient au terme d’une mission, qui séjournent au Mali, depuis le 14 octobre, en vue de l’élaboration du rapport combiné d’achèvement du DSP 2015-2019, de la revue technique de la performance du portefeuille 2019 et de préparation du nouveau document de stratégie pays 2020-2024. 

L’objectif général visé par la session politique est d’exposer la qualité du portefeuille, les contraintes constatées et les solutions préconisées par la session technique. Prend part à l’exercice l’ensemble des parties prenantes intervenant dans la chaine de mise en œuvre des projets. Il s’agit des agents publics, du secteur privé, de la société civile, des bailleurs de fonds. Le but étant d’en tirer des leçons, de proposer des solutions participatives susceptibles d’améliorer la qualité du portefeuille de projets financés par la BAD. 

Ce « portefeuille compte 22 projets et programmes », a révélé Nyaki-Zangbula, ajoutant que l’enveloppe globale est estimée à 460 milliards de Fcfa. Le portefeuille couvre le secteur public avec 19 projets pour un montant total de 392 milliards de Fcfa et le secteur privé pour trois projets représentant 73 milliards de Fcfa. Nyaki-Zangbula a précisé qu’en moyenne, un projet du secteur public représente 22 milliards de Fcfa. 

Le portefeuille couvre, aussi, les secteurs des transports routiers (31% du volume global du portefeuille), de l’agriculture et développement rural (27%) et de l’eau et assainissement rural (9%). « Le taux de décaissement qui détermine la capacité d’un pays à absorber les ressources mises à disposition, est de 30,09% », a dévoilé Nyaki-Zangbula.

DES LENTEURS – Ce taux bien que « satisfaisant » est jugé faible par les deux parties. Il est, selon le diagnostic établi par la session technique, le résultat de contraintes non négligeables qui retardent l’exécution des projets. Ces faiblesses sont, entre autres, des retards dans la transmission des documents de projets à la partie malienne, des lenteurs dans la préparation des documents de signature des accords de prêts et de dons et de démarrage des projets. 

Les difficultés ont, aussi, trait aux lenteurs observées dans la passation des marchés, l’indemnisation des populations touchées par les projets et le paiement de la contrepartie malienne.

En réponse à ces deux dernières recommandations, le chef du gouvernement, après avoir identifié des lenteurs dans le traitement des dossiers au niveau de la BAD, a souhaité intégrer les frais de dédommagement des victimes dans le coût global des projets. Dr Boubou Cissé a, aussi, suggéré d’en faire de même de la contrepartie malienne, ou de la supprimer du processus. « Cela, à cause de la fragilité du pays et des défis énormes auxquels il est confronté », a-t-il justifié. Le chef du gouvernement a plaidé, également, pour l’augmentation du personnel local de la BAD, afin de diligenter les dossiers au niveau de l’institution financière de développement.

A l’issue de ses travaux, la session technique a recommandé de surmonter les difficultés observées, de transmettre des documents de projet aux autorités maliennes, au moins, une semaine avant le démarrage des négociations. 

Elle a suggéré au gouvernement de finaliser les documents de signature de convention dans les dix jours suivant l’approbation du projet. Les participants ont recommandé la mise en place d’un budget minimum pour qu’un coordonnateur soit choisi, dès la préparation du projet, pour accompagner l’instruction du projet. Dès l’approbation du marché, ce coordonnateur peut s’atteler à sa mise en œuvre. 

La session technique a, aussi, préconisé de confier aux Unités de gestion des projets la responsabilité de conduire tout le processus de passation des marchés, avec un représentant des Directions des finances et du matériel comme membre de la commission. 

CMT/MD (AMAP) 

 

 

 

 

DES LENTEURS – Ce taux bien que « satisfaisant » est jugé faible par les deux parties. Il est, selon le diagnostic établi par la session technique, le résultat de contraintes non négligeables qui retardent l’exécution des projets. Ces faiblesses sont, entre autres, des retards dans la transmission des documents de projets à la partie malienne, des lenteurs dans la préparation des documents de signature des accords de prêts et de dons et de démarrage des projets. 

Les difficultés ont, aussi, trait aux lenteurs observées dans la passation des marchés, l’indemnisation des populations touchées par les projets et le paiement de la contrepartie malienne.

En réponse à ces deux dernières recommandations, le chef du gouvernement, après avoir identifié des lenteurs dans le traitement des dossiers au niveau de la BAD, a souhaité intégrer les frais de dédommagement des victimes dans le coût global des projets. Dr Boubou Cissé a, aussi, suggéré d’en faire de même de la contrepartie malienne, ou de la supprimer du processus. « Cela, à cause de la fragilité du pays et des défis énormes auxquels il est confronté », a-t-il justifié. Le chef du gouvernement a plaidé, également, pour l’augmentation du personnel local de la BAD, afin de diligenter les dossiers au niveau de l’institution financière de développement.

A l’issue de ses travaux, la session technique a recommandé de surmonter les difficultés observées, de transmettre des documents de projet aux autorités maliennes, au moins, une semaine avant le démarrage des négociations. 

Elle a suggéré au gouvernement de finaliser les documents de signature de convention dans les dix jours suivant l’approbation du projet. Les participants ont recommandé la mise en place d’un budget minimum pour qu’un coordonnateur soit choisi, dès la préparation du projet, pour accompagner l’instruction du projet. Dès l’approbation du marché, ce coordonnateur peut s’atteler à sa mise en œuvre. 

La session technique a, aussi, préconisé de confier aux Unités de gestion des projets la responsabilité de conduire tout le processus de passation des marchés, avec un représentant des Directions des finances et du matériel comme membre de la commission. 

CMT/MD (AMAP) 



Avec AMAP

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