Afsud: Washington sanctionne la famille Gupta, liée à des scandales de corruption

Afsud: Washington sanctionne la famille Gupta, liée à des scandales de corruption

Les Etats-Unis ont sanctionné jeudi les membres d’une puissante fratrie en Afrique du Sud, la famille Gupta, liée à des scandales de corruption, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué. Ajay, Atul et Rajesh Gupta, accusés d’être engagés « dans une vaste pratique de corruption et de pots de vin pour obtenir des contrats gouvernementaux » ont été placés sur la liste noire des sanctions.

Les Gupta, qui avaient des relations étroites avec l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, sont accusés d’avoir « volé des centaines de millions de dollars à travers des stratagèmes illicites avec le gouvernement », ajoute le Trésor.

Ces sanctions gèlent leurs éventuels avoirs sur le territoire américain et interdisent à toute entité américaine de faire des affaires avec eux.

La famille Gupta et un de leur associé Salim Essa –également sanctionné– « ont usé de leur influence sur un important parti et des hommes politiques pour se remplir les poches de biens mal acquis », a déclaré Sigal Mandelker, la sous-secrétaire au Trésor en charge des sanctions.

Les Gupta, d’origine indienne, ont émigré en Afrique du Sud dans les années 1990 et « ont fait prospérer leurs affaires grâce à de généreux dons à un important parti politique et à leur relation avec l’ancien président Jacob Zuma », dit encore l’Administration américaine.

La famille a offert de l’argent ou fourni des postes bien placés à des membres du gouvernement en échange de leur coopération pour favoriser leurs intérêts financiers.

Ainsi un candidat au poste de ministre des finances s’est vu promettre des millions de dollars à condition qu’il révoque certains membres du gouvernement sud-africain qui bloquaient les intérêts de cette famille, affirme le Trésor.

Les Gupta ont aussi été surpayés pour des contrats gouvernementaux et versaient une commission à un parti politique.

Ces scandales de corruption ont contraint le président sud-africain Jacob Zuma à démissionner en février 2018, alors qu’il est soupçonné d’avoir généralisé le pillage des ressources de l’Etat en favorisant les affaires de cette sulfureuse famille d’hommes d’affaires.

Un rapport officiel très compromettant pour M. Zuma, évoqué devant une commission d’enquête à Johannesburg, a détaillé comment cette fratrie avait pillé les ressources publiques, avec la complicité du président, et participait à la gestion des affaires de l’Etat, notamment la nomination de ministres. L’ex-président nie être corrompu.

Les Gupta, quant à eux, ont depuis quitté l’Afrique du Sud pour s’établir à Dubaï.​

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Avec La Libre Afrique

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