Le ministre algérien de la Justice, LOUH Tayeb, né 17 juillet 1951 à M’sirda (Maghnia)

Le ministre algérien de la Justice, LOUH Tayeb, né 17 juillet 1951 à M’sirda (Maghnia)

Le ministre algérien de la Justice a présenté mercredi au Parlement un projet de loi prévoyant la création d’une autorité indépendante en charge des élections, qui organiserait le prochain scrutin présidentiel sans que le gouvernement ne s’implique dans le processus.

Le texte prévoit le transfert de “toutes les prérogatives des autorités publiques —à savoir administratives en matière électorale— à l’autorité indépendante en charge des élections”, a précisé M. Belkacem Zeghmati devant les députés de l’Assemblée nationale.

Elle aura pour mission d’organiser, surveiller le processus électoral et “superviser toutes ses étapes, depuis la convocation du corps électoral jusqu‘à l’annonce des résultats préliminaires”, a-t-il ajouté.

Le ministre a également présenté devant les députés un projet de loi sur la révision de la loi électorale, censée garantir “la transparence, la régularité et la neutralité” des élections à venir. L’actuel code électoral est décrié par l’opposition qui estime qu’il donne de larges prérogatives à l’administration durant les élections.

Ces deux projets de loi ont été proposés par une “instance de dialogue”, chargée par le pouvoir de sortir le pays de la crise après la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika, après 20 ans à la tête de l’Algérie.

“Instance de dialogue”

L’“instance de dialogue” a présenté ces deux projets dans le cadre d’un rapport final remis dimanche au chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah.

Cette instance a finalisé son rapport moins d’une semaine après que le chef d‘état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a réclamé que le décret de convocation de l‘élection présidentielle soit publié le 15 septembre, ce qui permettrait  à la présidentielle de se tenir avant la fin de l’année.

Depuis la démission de M. Bouteflika, sous la pression d’un mouvement de contestation inédit, le haut commandement de l’armée, longtemps titulaire du “pouvoir réel” en Algérie, a repris de facto les rênes du pays.

Le général Ahmed Gaïd Salah refuse toute autre solution de sortie de crise qu’un scrutin présidentiel.

Mais le mouvement de contestation, qui agite le pays depuis le 22 février, demande le départ de tous les anciens fidèles de M. Bouteflika encore au pouvoir et refuse qu’ils organisent le scrutin devant élire son successeur. Une présidentielle prévue le 4 juillet n’a pu être organisée faute de candidats.

Par RSA Avec Africa24monde



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