Le radar 609 (YLC-8B) du géant de l’armement chinois China Electronics Technology ‎Group (CETC)‎, récemment acheté par l’Algérie. (Photo d’archives)

Le radar 609 (YLC-8B) du géant de l’armement chinois China Electronics Technology ‎Group (CETC)‎, récemment acheté par l’Algérie. (Photo d’archives)

Dans le but de nouer des alliances avec les deux pays non occidentaux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la Russie et la Chine, l’Algérie a accordé ces dernières années des projets de plusieurs dizaines de milliards de dollars à des groupes chinois. Elle a également dépensé plusieurs milliards dans des contrats d’armement avec la Russie.

Contrairement aux affirmations du Pentagone, l’armée américaine renforce sa présence en Afrique, ont annoncé les sources occidentales.

Se fondant sur des documents du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), déclassifiés récemment dans le cadre de la loi Freedom of Information Act, elles ont démontré que les États-Unis étaient en train de se déployer militairement et massivement sur le continent africain.

Dans un entretien accordé à l’AFP, le général Roger Cloutier, le commandant des forces de l’armée de terre américaine en Afrique (USARAF) a déclaré : « Non, nous ne nous désengageons pas. Nous sommes plus engagés que jamais, et nous cherchons de nouvelles occasions de nous impliquer encore davantage ».

Les États-Unis ont déployé leurs militaires dans trois pays limitrophes de l’Algérie : la Libye, la Tunisie et le Niger. La Libye accueille au moins trois avant-postes de l’AFRICOM, la Tunisie est l’hôte d’une base de drones, d’où l’armée US mène des opérations, au Niger, le Pentagone construit une base près d’Agadez, appelée à devenir le principal avant-poste de l’armée américaine en Afrique de l’Ouest.

À Djibouti, l’armée américaine a installé la plus grande base de drones au monde, d’où elle intervient au Yémen et en Somalie.

Selon les documents de l’AFRICOM près de 7 200 GI’s sont déployés sur les 34 sites militaires dont disposent les États-Unis en Afrique à la fin 2018.

Au-delà du prétexte de la lutte antiterroriste souvent évoqué, l’objectif est surtout de contrer les influences chinoise, russe et française.

On comprend alors mieux pourquoi, selon le site d’information militaire algérien Menadefense, l’ANP ou « Armée nationale populaire » algérienne, augmente son budget et ses capacités militaires.

Ainsi, l’armée de l’air algérienne s’est tout récemment dotée d’un nouveau radar de fabrication chinoise. Il s’agit du radar 609 (YLC-8B) du géant de l’armement China Electronics Technology Group (CETC). Capable de détecter des avions furtifs à plus de 300 kilomètres, comme le F-22 américain, ainsi que de repérer les satellites en orbite basse, utilisés pour l’observation, il complète le système d’armes Rezonans-NE3 d’origine russe.

Et comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, un récent décret présidentiel autorise l’armée algérienne à développer et fabriquer des missiles.

Pour ce faire, une société a vu le jour pour construire un établissement de développement de systèmes techniques, qui aura pour mission la conception et la fabrication de missiles et de systèmes d’armes complexes au profit de l’armée nationale. Il sera basé à Magra, dans la wilaya de M’Sila, dans l’est de l’Algérie. Bien que le décret ne dévoile aucun détail technique sur la nature du projet, il est facile de comprendre qu’il vise la production de systèmes de missiles surface-surface, air-sol ou sol-air, ainsi que d’obus et de roquettes guidées.

En plus des actionnaires classiques comme l’état-major de l’Armée nationale populaire, la Direction des fabrications militaires et le Département des approvisionnements au sein du ministère de la Défense nationale, la société aura pour actionnaires et partenaires la Société commune algérienne de fabrication des systèmes électroniques (SCAFSE), spécialisée dans la production de systèmes radars, électroniques, optiques et de communication, l’Office national des substances explosives (ONEX), et enfin l’ERIS, fabriquant national de munitions.

Ces trois sociétés nationales sous contrôle de l’ANP ont, selon la même source, un réseau de partenaires étrangers travaillant dans des secteurs en liaison avec les technologies aérospatiales. Il s’agit du chinois Norinco pour l’ONEX, du serbe Zastava pour l’ERIS et des allemands Cassidian et Carl Zeiss pour la SCAFSE.

Par RSA avec Presstv



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