A travers un atelier tenu sous la coordination du ministère de l’administration du territoire, ce mardi 27 août 2019 à N’Djamena, l’Ong Care international a restitué ses études sur l’impact de l’élevage de prestige sur la gestion des conflits agriculteurs-éleveurs dans les provinces du Logone oriental.

Cet atelier a été le lieu de partage des informations issues des études d’impact de l’élevage de prestige sur les conflits éleveurs agriculteurs réalisées dans la zone d’accueil des retournés du Logone Oriental, précisément dans la Nya-Pendé. Il a vu la participation des représentants de plusieurs ministères et Ong directement ou indirectement impliqués. Selon les organisateurs, la cohabitation qui était autre fois harmonieuse entre éleveurs et agriculteurs dans la Nya-Pendé est aujourd’hui de plus en plus menacée suite à l’afflux massif des retournés tchadiens de la Rca, la disparition des couloirs de transhumances et à l’effet des changements climatique.

Pour la représentante de care international Stéphane Sophie Orthela, les études menées par care révèlent les inégalités dans la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Il y a nécessité de travailler sur la cohabitation. C’est ce qui nous a amené à mener plusieurs études sur la cartographie des terres, des couloirs de transhumance et ensuite de comprendre comment l’élevage de prestige influence sur les différentes situations de conflits qui se développent dans cette zone. On espère que ces études permettront de contribuer à la réflexion sur la recherche des solutions durables pour les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans cette zone et les conflits en général », évoque-t-elle. Pour le représentant de l’Ong Echo, David Keres Pars, son institution trouve très important d’appuyer les projets qui œuvrent dans la prévention et la recherche des solutions aux conflits communautaires et intercommunautaires et des crises humanitaires qui affectent le sahel.

Le directeur général des ressources humaines, du matériel et de la logistique du ministère de l’administration du territoire, Mahamat Seid Ali, se réjouit de cette étude qui s’inscrit dans le cadre du projet d’autonomisation et d’intégration des retournés Tchadiens du sud du Tchad. Un projet amorcé en 2017 qui prend fin en 2019. « La thématique de cette étude est d’autant plus d’actualité que pertinente. Elle demeure un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans plusieurs localités du Tchad. Toutefois le gouvernement veille attentivement à cette problématique, par la mise en place des institutions au niveau local pour veiller au strict respect de la loi », s’est-t-il félicité. Ces études se sont déroulées dans neuf (9) villages et deux ferriques.

Miguerta Djiraingué  



Avec LePaysTchad

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