Dans une déclaration faite ce mardi 16 juillet 2019, l’Amnesty International se réjouit de la levée des restrictions sur l’accès aux réseaux sociaux au Tchad et appelle les autorités à aller plus loin pour respecter le droit international et promouvoir les droits humains.
Cela fait exactement seize mois que les Tchadiens sont contraints, pour des ’’ des raisons sécuritaires’’ d’utiliser des réseaux sociaux. La levée de cette mesure lors de la clôturant du Forum Tchad numérique le 13 juillet dernier est, selon Amnesty International un signal positif en matière de respect du droit à l’accès à l’information et à la liberté d’expression au Tchad. « Cette décision présidentielle représente une avancée appréciable pour le respect des droits humains au Tchad, mais aussi une victoire pour toutes les personnes qui ont mené campagne pour la levée de ces restrictions », annonce Amnesty International qui regrette la privation de la liberté d’expression pendant plus d’un an. « Si cette restriction a été la plus longue, elle n’était toutefois pas la première au Tchad, les autorités ayant déjà fait recours par le passé au blocage des sites web et blogs ayant un contenu critique envers leurs actions, notamment dans toute la période pré-électorale en 2016 », l’organisation qui appelle les autorités à aller plus loin pour respecter le droit international et promouvoir les droits humains.
Dans son communiqué du 29 janvier 2019, le Rapporteur spécial de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique a déclaré que ‘les coupures d’internet et des médias sociaux violent les droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information garantis par l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples’.
« En effet, les autorités continuent de réglementer, interdire des manifestations publiques, et arrêter arbitrairement des manifestants en contradiction avec leurs engagements internationaux. L’ordonnance n°45/62 relative aux réunions publiques et le décret n°193/62 portant réglementation des manifestations sur la voie publique constituent un obstacle à l’exercice de certaines libertés fondamentales », martèle Amnesty qui interpelle le gouvernement à respecter ses engagements. « En novembre 2018, lors du passage du Tchad à l’Examen périodique universel (Epu), les autorités avaient accepté d’amender ce texte. Il est urgent pour elles de joindre l’acte à la parole, pour que les réunions pacifiques et les manifestations publiques ne fassent plus l’objet d’interdictions systématiques au Tchad », précise-t-il.

Stanyslas Asnan



Avec LePaysTchad

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

For security, use of CloudFlare's Turnstile service is required which is subject to the CloudFlare Privacy Policy and Terms of Use.

I agree to these terms.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.