Le président Faustin Archange Touadera

Le président Faustin Archange Touadera

Après les coups anti-russes, les coups anti-chinois

En Centrafrique, dernièrement on a pu constater la visite de la ­Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente sortante de la Commission européenne, Federica Mogherini avec le président Faustin Archange Touadera, dans une base militaire française ­dans la ville de Bouar, pour relancer les projets européens d’appui à la restauration de l’autorité de l’État. Voilà que près de la ville de Bouar, se trouve aussi une société chinoise qui fait polémique depuis quelques mois déjà. ­

Un rapport d’enquête parlementaire a été rendu public en Centrafrique préconisant la cessation des activités minières des entreprises chinoises dans la région de Bozoum. L’enquête a été menée à la demande de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, suite à de nombreuses plaintes des populations. Les recherches devaient concerner la pollution causée par la production de l’or le long du cours d’eau de l’Ouham. Les conclusions du rapport vont plus loin. Il est maintenant question d’un « désastre écologique », selon RFI.

D’un autre côté, une société dont le siège social est basé en France était aussi en pleine activité dans cette zone. C’est la société Semence, très critiquée pour avoir empoché sans rien faire les 3 milliards de francs CFA de l’Union européenne pour les travaux de réhabilitation de cette importante voie régionale, vient à peine de quitter les lieux la semaine dernière quand la nouvelle du fractionnement du pont est arrivée. Ceci remet probablement en cause la qualité des travaux effectués par la société Semence sur cette route depuis 2014.

Ce qui fait que depuis, la ville de Bouar n’est plus reliée à celle de Bozoum par la route régionale numéro 8, car elle s’est brisée en deux sous le poids d’un camion lourd transportant des conteneurs de marchandises en provenance de Bouar. Pour l’heure, le trafic dans le secteur se fait par motos interposées et les conteneurs transportés par le camion accidenté sont encore bloqués au milieu des fragments de bétons sur la rivière. Dans le courant du mois d’avril, la filiale de la société française Vinci, Satom Bouar, avait aussi suspendu ses travaux de bitumage de l’axe Bouar-Baoro.

Selon un employé de SATOM BOUAR, leur chef de sécurité aurait reçu une lettre de menace de mort. Ce qui aurait conduit le chef du projet à suspendre provisoirement leurs activités en attendant des mises au point. Pourtant, une base militaire française se trouve justement à Bouar. Donc comment se fait-il que la société SATOM ne soit pas sécurisée ? Pourtant, les militaires français dans les pays d’Afrique s’occupent principalement de la protection des multinationales qui sont sur place. ­

Visiblement, la société chinoise est dans la ligne de mire. Après les différents plans entrepris par la France pour tenter de diminuer l’influence russe de la Centrafrique, ce sont maintenant les entreprises chinoises qui sont visées et l’intérêt des médias français pour cette affaire le prouve une fois de plus.

Le gouvernement de Touadera l’a répété bien assez souvent, que le partenaire n’est pas important, c’est la nature du lien qui compte. La relation gagnant-gagnant, le respect de la souveraineté et l’intégrité de la Centrafrique sont les premiers points que la Centrafrique défend bec et ongle dans la perspective du décollage du pays.

Par Regardsurlafrique Avec Presstv



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