L’armée ivoirienne résistera-t-elle à l’ouverture d’écoles terroristes made in France ?

L’armée ivoirienne résistera-t-elle à l’ouverture d’écoles terroristes made in France ?

Une résistance armée ? 

En Côte d’Ivoire, pourquoi est-ce que les fameuses écoles régionales contre le terrorisme n’ont toujours pas mises en route ? C’est ce qui inquiète le président français Macron et c’est ce qui a été évoqué au cours de ses récents entretiens avec son homologue ivoirien à l’Élysée. Depuis le passage du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Abidjan, il avait été convenu qu’une académie régionale contre le terrorisme devait ouvrir ses portes très peu de temps après en Côte d’Ivoire.

Cela dit, suite à la discussion entre les deux présidents, cela n’est toujours pas fait. Aucune raison n’a vraiment filtré dans les médias mainstream, mais par contre l’agacement de Paris se fait lourdement ressentir. Dans ces mêmes médias, il a été relayé que le blocage venait de la Côte d’Ivoire et non de la France. Qui empêche Ouattara d’agir ? On se le demande.

On se rappelle en effet cette vaste mutinerie en 2017 dans les rangs de l’armée ivoirienne, qui a poussé le président et par son intermédiaire la France à vouloir dégraisser l’armée ivoirienne, laquelle est définitivement marquée par les frappes françaises contre ses éléments en 2009. 

Cette académie de mercenaires est importante pour la France. Depuis sa perte de terrain au Niger et au Cameroun, son enlisement au Mali, ses déboires au Tchad, et la mort de ses forces spéciales au Burkina, Paris est inquiet et veut préserver ses assises en Côte d’Ivoire, où le partenaire américain avance lentement mais sûrement ses pions.

Ces académies militaires seront comme une empreinte de Paris. Et puis c’est à travers ces mêmes écoles que la France compte sans doute apprivoiser une armée ivoirienne qui reste indocile, et ce malgré tous les efforts militaires français. Car contrairement à l’armée nationale, cette école est destinée à produire des mercenaires qui seraient entièrement dirigés par Paris et non par l’État ivoirien.

En effet, l’armée nationale est divisée entre les officiers et militaires qui sont contre la présence étrangère dans le pays et qui se remémorent l’époque de Gbagbo et savent bien qui est derrière Ouattara. Mais mêmes les Ouattaristes ne veulent que la France commande leur armée nationale, sinon les écoles militaires made in France auraient ouvert bien plus tôt leurs portes.

Bref, le constat d’échec est total : au bout de nombreuses purges avec entre autres des prétextes comme l’ivoirité, après de multiples changements à la tête de l’armée, émaillés par des concessions comme la hausse des salaires, l’armée ivoirienne n’est toujours pas docile. Signe que les choses commencent réellement à se compliquer pour Paris. 

Par Regardsurlafrique avec Presstv



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