Burundi: HRW dénonce la disparition de dizaines d’opposants politiques au Burundi
Burundi: HRW dénonce la disparition de dizaines d’opposants politiques au Burundi

Les autorités burundaises et des jeunes affiliés au parti présidentiel au pouvoir ont battu, arrêté arbitrairement, fait disparaitre et tué des dizaines d’opposants politiques réels ou supposés, a déclaré l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi. Une campagne concertée contre ceux qui sont perçus comme étant opposés au parti au pouvoir – le Conseil national pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) du président Pierre Nkurunziza, « continue depuis le referendum constitutionnel de mai 2018, mais les abus semblent avoir augmenté depuis l’accréditation d’un nouveau parti d’opposition en février », ajoute HRW.

Selon l’ONG, des membres des Imbonerakure, la ligue des jeunes affiliée au CNDD-FDD, et des autorités locales continuent de mettre une « pression intense » sur la population pour qu’elle adhère au parti au pouvoir à l’approche des élections présidentielles prévues pour 2020, particulièrement dans les zones rurales.

Les Imbonerakure et des administrateurs locaux ont réagi à l’enregistrement du Congrès national pour la liberté (CNL) par des abus généralisés et n’ont subi quasiment aucune conséquence de leurs actes, dans au moins huit des dix-huit provinces de ce petit pays d’Afrique centrale, a constaté HRW.

« La violence alarmante est stimulée par l’impunité qui règne au Burundi, et les cas que nous avons documentés ne sont probablement que la partie visible de l’iceberg », a déclaré le directeur pour l’Afrique centrale à HRW, Lewis Mudge, cité dans un communiqué.

« Certains administrateurs locaux et membres des Imbonerakure terrorisent la population à l’abri des regards, en raison de l’absence des médias indépendants et de la société civile ».

Selon HRW, l’engagement du Conseil de sécurité des Nations unies vis-à-vis de la situation du Burundi a décliné ces dernières années, alors que la situation dans le pays se dégrade.

Le Conseil de sécurité a l’opportunité de renverser cette tendance, notamment lors de sa réunion de vendredi sur le Burundi.

Pour HRW, la première mesure à prendre de toute urgence serait d’imposer des interdictions de voyager et des gels des avoirs à l’encontre des personnes responsables des graves violations des droits humains actuellement commises au Burundi.​

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Avec La Libre Afrique

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