Le général Mohammed Hamdan Daglo, numéro deux du conseil militaire au pouvoir au Soudan

Le général Mohammed Hamdan Daglo, numéro deux du conseil militaire au pouvoir au Soudan

Le numéro deux du conseil militaire au pouvoir au Soudan a promis dimanche la peine de mort aux auteurs de la dispersion d’un sit-in de manifestants qui a fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international.

Le général Mohammed Hamdan Daglo, dit “Hemeidti”, est à la tête des Forces de soutien rapide (RSF), des paramilitaires accusés par les chefs de la contestation et des ONG d‘être à l’origine de la dispersion du sit-in le 3 juin et de la répression qui a suivi.

Jeudi, le Conseil militaire de transition a reconnu pour la première fois avoir ordonné la dispersion du sit-in le 3 juin, en regrettant des “erreurs qui se sont produites”.

“Nous travaillons dur pour envoyer à la pendaison ceux qui ont fait ça”, a lancé le général Daglo, pointant du doigt “toute personne qui a commis une erreur ou un abus (…)”, lors d’une allocution retransmise à la télévision publique.

“En ce qui concerne la dispersion du sit-in, on ne va pas vous décevoir, ni décevoir les familles des martyrs”, a-t-il lancé.

Des milliers de manifestants participaient à ce sit-in devant le QG de l’armée à Khartoum pour réclamer un transfert du pouvoir aux civils, après le renversement le 11 avril du président Omar el-Béchir par l’armée.

L’armée argue avoir voulu “chasser des criminels”

Selon un comité de médecins proches de la contestation, quelque 120 personnes ont été tuées dans la répression des manifestants depuis le 3 juin, la plupart dans la dispersion du sit-in. Les autorités ont parlé de 61 morts.

Samedi, le porte-parole de la commission d’enquête militaire sur la dispersion du sit-in, Abderrahim Badreddine, a indiqué à la télévision d’Etat que son rapport n‘était pas finalisé. Mais il a révélé des conclusions préliminaires selon lesquelles “des officiers et des soldats sont entrés sur les lieux du sit-in sans l’ordre de leurs supérieurs”.

Le porte-parole du Conseil militaire, le général Chamseddine Kabbachi, avait affirmé que le but de l’opération était de chasser des éléments “criminels” dans un secteur appelé Colombia, près du sit-in.

Par Regardsurlafrique avec AFP



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