Le chef d’état-major Gaïd Salah général Ahmed Gaïd-Salah (D) et le ministre français des AE Jean-Yves Le Drian. (Archives)

Le chef d’état-major Gaïd Salah général Ahmed Gaïd-Salah (D) et le ministre français des AE Jean-Yves Le Drian. (Archives)

La chaîne de télévision algérienne a annoncé que le ministère algérien des Affaires étrangères avait appelé la France à changer rapidement son ambassadeur en poste à Alger.

Selon la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen la diplomatie algérienne a exigé à la France de changer rapidement son ambassadeur à Alger, déclaré persona non grata.

« Les autorités algériennes ont menacé de prendre les mesures diplomatiques nécessaires si l’ambassadeur de France ne changeait pas », a-t-on appris des mêmes sources.

Des sources bien informées ont déclaré à la chaîne 1 de télévision algérienne que l’ambassadeur de France à Alger avait violé la souveraineté algérienne et s’était ingéré dans les affaires intérieures de ce pays.

L’ambassadeur de France aurait assisté à une réunion suspecte qui a été révélée par le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.

Selon le site d’information « Algeri Patriotique », après avoir affiché un semblant de neutralité, la France commence à prendre position contre le chef d’état-major Gaïd Salah.

Dans un récent article, l’AFP a écrit : « Des millions d’Algériens continuent de manifester chaque vendredi pour réclamer le départ de l’ensemble du système au pouvoir, notamment le général Gaïd-Salah, qui fut un pilier du régime Bouteflika durant 15 ans », écrit l’AFP, qui ajoute que « la contestation l’a (le général Gaïd-Salah, ndlr) considéré comme un possible allié quand il a lâché M. Bouteflika, mais sa volonté acharnée d’imposer un processus de transition conforme à la Constitution, dont l’organisation d’une présidentielle le 4 juillet, suscite désormais la colère et les soupçons ».

Le chef d’état-major de l’ANP avait accusé « un pays lié par l’histoire » de chercher à déstabiliser l’Algérie, après avoir laissé entendre que d’anciens hauts responsables sécuritaires et politiques algériens se seraient réunis en présence d’officiers du renseignement français. Cette accusation a débouché sur l’arrestation de l’ancien patron du DRS, de l’ex-coordinateur des services de sécurité, du frère du président déchu et de la cheffe de file du Parti des travailleurs.

L’Agence France Presse, organe officiel de l’Élysée se réfère en effet à l’incarcération de la chef d’un parti algérien pour justifier cette sortie anti-Salah.

L’agence de presse française fait écho à la réaction de deux associations, RAJ et la LADDH, selon lesquelles « l’incarcération de la [cheffe d’un parti algérien trotskiste] dans une affaire de complot contre l’État montre que l’armée veut imposer de force son schéma de transition post-Bouteflika, pourtant rejeté par la contestation », la LADDH estimant qu’« un autre pas est franchi » avec l’arrestation de Louisa Hanoune, « une femme politique, cheffe d’un parti, arrêtée après sa comparution en tant que témoin devant le tribunal militaire, ouvrant par-là la voie à tous les scénarios et toutes les dérives ».

Par Regardsurlafrique avec Africa24monde 



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