Félix TshisekediFélix Tshisekedi

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Droit dans ses bottes, Félix Tshisekedi a assuré à Washington aux Etats-Unis qu’il est « là pour déboulonner le système dictatorial mis en place« .

A l’issue de l’élection présidentielle, Félix Tshisekedi avait en effet été préféré à Martin Fayulu, au grand dam de la communauté internationale et y compris de l’Eglise. Les Américains n’ont pas particulièrement digéré le dénouement du scrutin électoral.

Lorsque Felix Tshisekedi affirme qu’il veut « déboulonner » le système Kabila, qu’il qualifie qui plus est de « dictatorial », il n’est pas certain que lui-même y croit, à plus forte raison ses interlocuteurs.

A-t-il tenu ses propos pour faire plaisir aux « Américains » ? Car, il faut le rappeler, les compatriotes de l’Oncle Sam ont déjà brandi de sanctions contre Corneille Nangaa, le président de l’instance électorale, son vice-président Norbert Basengezy, et son Conseiller Marcellin Basengezy (fils du vice-président).

Pour faits de corruption et de détournements, leurs avoirs ont été gelés par le Trésor américain. En sus, ils sont interdits de toute transaction avec les Américains, et de mettre pieds sur leur sol. Félix Tshisekedi a du reste laissé entendre qu’il ne voyait pas l’utilité de ces sanctions même s’il ne pas dit qu’elles sont … « inutiles » !

On comprend peut-être que le fils de feu Etienne Tshisekedi veuille se faire le maximum d’amis pour conduire une barque qui n’a pas pour lui beaucoup de vents favorables, surtout du côté des pays occidentaux. Ces derniers lui ont fait savoir que Joseph Kabila, celui dont il a promis de faire un sort à ses boulons, ne fait que confirmer à Kinshasa que ses racines sont plutôt bien arrimées.

C’est en effet lui, et pas Tshisekedi, qui a décidé que ce sera Jeannine Mabunda Lioko la candidate de la coalition FCC-Cach au poste de présidente du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Le Front de Kabila a lui seul domine le Parlement. Le même « guichet » par lequel tous les projets de loi, charpente du programme de société du Président Tshisekedi, devront passer avant d’être validés.

A moins donc d’une formule concertée entre l’ancien et le nouveau Chef d’Etat pour jeter de la poudre aux yeux des Américains, le président congolais devrait s’attendre, à son retour à Kinshasa, à expliquer concrètement comment il envisage « déboulonner » celui qu’il a qualifié de « partenaire politique » au moment où le coq chantait en RDC, l’élection d’un nouveau capitaine à la tête du pays.

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Avec Afric Telegrah

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