Mairie d’Iboundji: L’intellectuel Daniel Franck Idiata défend la médiocrité

Non sans un soupçon d’exubérance intellectuelle, en brocardant littéralement tous ceux qui auraient osé s’offusquer des difficultés de lecture du Maire d’Iboundji Georgette Mavetsa, le Professeur Daniel Franck Idiata vient d’exprimer sur les réseaux sociaux son franc soutien à l’infortunée élue, devenue brusquement célèbre bien malgré elle.

Si cette réaction de l’universitaire peut se comprendre sous l’angle d’un certain humanisme de proximité, au regard de ses affinités clairement énoncées avec l’édile, il est toutefois surprenant que celle-ci émane d’une personnalité dont la vocation première est d’exalter l’excellence, si ce n’est de travailler au primat du mérite  dans l’occupation d’une position sociale aussi importante que celle d’un(e) gestionnaire  de collectivité locale. Venant pourtant de la part de l’illustre « lumière » dont il il n’a aucun mal à revendiquer la place faîtière dans son domaine de connaissance, cette rescousse trop complaisante, aussi humainement compréhensible qu’elle soit, paraît symptomatique d’une aveugle solidarité obséquieuse, attestant une certaine supériorité des considérations politico-identitaires sur celles liées au mérite et à la compétence technique.

Les justifications fournies par le Professeur, au demeurant traductrices d’une légèreté évidente dans l’analyse des réels enjeux que soulève la prestation de dame Mavetsa lors de son installation, jettent davantage de l’ombre sur les véritables critères présidant à la désignation d’un individu comme candidat à une fonction aussi importante et exigeante que celle de Maire. Quoi que puissent en penser tous les soutiens de cette compatriote qui possède certainement au moins un minimum de qualités individuelles, la problématique fondamentale posée par cette polémique est celle de savoir comment permettre à des élus locaux ou nationaux de détenir ou acquérir les rudiments intellectuels nécessaires pour remplir au mieux les missions qui leur sont confiées. 

De fait, si tant est que Georgette Mavetsa est une citoyenne exemplaire dans le cadre de son engagement politique ou de sa vie privée, Daniel Franck Idiata devrait plutôt chercher à l’aider à faire un saut qualitatif pour qu’elle puisse parfaire son savoir et ses réflexes en public, au lieu de défendre un indéfendable qu’il ne saurait logiquement tolérer même  auprès d’un seul de ses étudiants!



Avec Investir Gabon

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