Le chef du nouveau gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez

Le chef du nouveau gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez

Le chef du nouveau gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez a annoncé le mardi 17 juillet 2018 la création d’un nouvel impôt sur les banques spécifiquement destiné à financer les retraites, alors que la Sécurité sociale du pays est cruellement déficitaire.

« Nous mettrons en marche un impôt sur le secteur financier avec pour objectif de compléter les cotisations à la Sécurité sociale, et de contribuer à soutenir le système public de retraites et la dignité des pensions de nos anciens. », a-t-il déclaré devant les députés.

Pedro Sanchez est arrivé au pouvoir le 1er juin grâce à une motion de censure contre son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy, grâce notamment au soutien du parti de gauche radicale Podemos. Il n’a donné aucun détail sur les modalités concrètes de ce futur impôt. 

« Le défi le plus important » pour l’Espagne

Le problème des retraites est « le défi le plus important » pour l’Espagne, avec celui de l’emploi et de la Catalogne, a estimé Pedro Sanchez, rappelant qu’à l’instar des autres pays occidentaux, l’Espagne est confrontée à un grave vieillissement démographique. « En dix ans, il y a eu 25% de naissances en moins dans notre pays. », a-t-il dit, soulignant que la création d’emplois ne suffirait pas à régler le problème des retraites.

Le gouvernement de Mariano Rajoy avait été confronté ces derniers mois à des manifestations massives de retraités demandant une amélioration de leurs pensions. Pour réussir à payer les retraites en 2017, les conservateurs avaient concédé un prêt de 10 milliards d’euros à la Sécurité sociale, alors que le fonds spécial prévu à cet effet a été quasiment épuisé.

Fin 2017, la dette de la Sécurité sociale, due essentiellement au paiement des retraites, atteignait près de 27,4 milliards d’euros. L’évolution démographique a entraîné une hausse du poids des retraites dans le budget de l’État, passant de 21,6% des dépenses à 29% en dix ans.

Comment financer ces mesures ?

En augmentant les cotisations à la sécurité sociale, mais surtout en redressant la fiscalité des plus riches : les impôts vont augmenter de 2% à 4% pour les revenus les plus élevés, et les patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros seront plus lourdement taxés.

L’impôt sur les bénéfices augmente pour les grandes entreprises ainsi que pour les banques et les compagnies pétrolières, à quoi s’ajoute une taxe sur les dividendes réalisés par leurs filiales à l’étranger. Une taxe sur les transactions financières pour les grandes entreprises cotées en bourse doit également être créée, selon le projet de loi.

En revanche, les petites et moyennes entreprises, elles, verront leur taux d’imposition baisser. De plus, le déficit public prévu est de 1,8%, bien en dessous de la barre des 3% exigée par l’Union Européenne.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pedro_Sánchez

https://www.20minutes.fr/monde/2310047-20180718-espagne-gouvernement-va-taxer-banques-financer-retraites

https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/espagne-le-gouvernement-taxe-les-banques-pour-financer-les-retraites-1491022.html

http://www.rfi.fr/economie/20181011-espagne-economie-budget-social-retraites-salaire-minimum-augmentes-podemos-sanchez

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/07/17/97002-20180717FILWWW00201-espagne-le-gouvernement-taxera-les-banques-pour-financer-les-retraites.php



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