RDC: difficile reconversion pour Lambert Mende, l’ex-voix du régime Kabila
RDC: difficile reconversion pour Lambert Mende, l’ex-voix du régime Kabila

Intarissable porte-parole du régime Kabila pendant dix ans en République démocratique du Congo (RDC), l’ex-ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, connaît un atterrissage difficile dans sa province du Sankuru (centre) où sa candidature au poste de gouverneur est contestée. Lundi, M. Mende, candidat unique, n’avait toujours pas été élu par les grands électeurs que sont les députés provinciaux, alors que le vote a eu lieu dans la plupart des 26 provinces que compte le pays, à l’execption de quatre d’entre elles.

Le président de la République Félix Tshisekedi a demandé « au président de la Commission électorale nationale indépendante de reporter l’élection », a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur par intérim, Basile Olongo.

Olongo a fait allusion à des risques de troubles en cas d’élection de M. Mende.

Mi-février, au moins une personne avait été tuée dans des affrontements entre la police et des manifestants qui demandaient le rejet de la candidature de M. Mende, membre de la coalition pro-Kabila du Front commun pour le Congo (FCC) et porte-parole du gouvernement de 2008 à 2018.

Samedi déjà, une majorité des grands électeurs avaient refusé de siéger pour entériner sa candidature unique.

La candidature d’un rival de M. Mende, Stéphane Mukumadi, a été invalidée par la cour d’appel du Sankuru parce qu’il possédait une double nationalité, française et congolaise, interdite par la loi en RDC.

« J’avais un rival qui est en conflit avec la Constitution et les lois de la République du fait de sa nationalité étrangère. Et la cour d’appel a recalé sa candidature pour cette raison-là. Est-ce que je dois m’en excuser? « , a expliqué M. Mende au site d’actualité.cd.

« On veut faire croire aux gens qu’une candidature unique est illégale tout simplement », a-t-il ajouté.

Mende est ministre dans le gouvernement réputé démissionnaire de Kinshasa, dont il est également le porte-parole – et coutumier de diatribes contre les opposants du régime et l’ »ingérence étrangère » en RDC – depuis le 7 décembre 2014.

Dimanche, la Commision él »ctorale nationale indépendante (Céni) avait annoncé la délocalisation du site de vote vers son siège à Lusambo pour « des raisons d’insécurité » aux alentours de l’Assemblée provinciale du Sankuru.

L’ancien district du Sankuru a été érigé en province à la suite du démembrement de la province historique du Kasaï oriental, réalisé en 2015.

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Avec La Libre Afrique

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