Alors qu’on s’attendait, face à la pression exercée par les élèves, à la suspension des réformes qui font tant jaser, le gouvernement gabonais a plutôt opté pour une suspension des cours. Une décision qui n’est pas pour enrayer le problème. Bien au contraire, les élèves se disent décider à reprendre leur mouvement même à la reprise des cours, si cette décision est maintenue.
Trois mois avant les examens officiels et alors que les apprenants venaient simplement de renouer avec le chemin de l’école, après deux semaines de congés, le gouvernement a décidé, mercredi dernier, de suspendre les cours sur l’ensemble du territoire. Une décision, faut-il le rappeler, qui fait suite aux marches des élèves dans tout le pays, marches occasionnées par la mise en application des reformes sur l’attribution des bourses à plus de 19ans au plus et la note de 12/20 pour avoir son baccalauréat.
Si tant est que cette suspension des cours permet au gouvernement, asphyxié par les constations des élèves, de revoir sa copie sur ces réformes, la date de la reprise des cours n’a pas été communiqué. Pour le ministre de l’Education : « La date sera communiquée ultérieurement ». Avant d’ajouter : « les parents sont invités à garder leurs enfants chez eux », précise le communiqué.
Ici, la question est de savoir, si cette suspension des cours est pour résoudre ce problème et de ramener la sérénité dans le monde bouillant de l’éducation ? Sinon, cette suspension des cours peut ressembler à une fuite en avant du gouvernement.
Quoiqu’il en soit, en dehors de l’annulation pure et simplement des reformes ou de toutes autres modus vivendi, les élèves jurent croix de bois, croix de fer qu’ils iront jusqu’au bout de leur action. Sommes-nous devant un printemps gabonais ? Là est toute la question.
Avec Pyramid Media Gabon