Le premier porte-avions fabriqué en Chine mis à l’eau, le 26 avril 2017, dans la province du Liaoning, en Chine. ©Reuters

Le premier porte-avions fabriqué en Chine mis à l’eau, le 26 avril 2017, dans la province du Liaoning, en Chine. ©Reuters

Quelques heures après la diffusion des informations selon lesquelles des « miliciens s’apprêteraient à commettre des attentats sur le territoire vénézuélien et alors que le pays, toujours en mal d’électricité, fait face à une attaque à bombes électromagnétiques, la Chine a décidé d’envoyer ses militaires au Venezuela où ces derniers devraient participer aux côtés des 100 conseillers militaires russes à des préparatifs de guerre censés contrer des actes de sabotage, voire des manœuvres de déstabilisation à caractère militaire, des États-Unis. Depuis quelques jours, les batteries de missiles S-300 sont déployés au sud de Caracas et la Russie affirme avoir ouvert un centre de formation des pilotes vénézuéliens. 

C’est dans ce contexte qu’un groupe de 120 militaires de l’armée populaire chinoise a débarqué sur l’île Margarita au large du Venezuela. Officiellement, les militaires chinois sont chargés de distribuer des aides humanitaires et d’apporter une assistance technique aux populations, mais des sources bien informées affirment que le personnel militaire chinois compte aussi des spécialistes de cyberguerre dans leurs rangs.

L’armée chinoise a été rarement mobilisée dans le cadre de missions extra-frontalières surtout en Amérique latine. Il s’agit d’une mesure extrêmement forte entreprise dans le cadre de la nouvelle politique militaire de la Chine qui n’écarte plus une possible confrontation militaire avec « l’ennemi » quand un pays ami et allié est en danger.  

Auparavant, la Russie a envoyé, samedi 27 mars, un avion de transport militaire An-124, un avion de ligne à réaction IL-62M et plus de 100 hommes au Venezuela, sur fond de tensions grandissantes entre Caracas et Washington. Selon le ministère russe de la Défense, le colonel-général Vasily Tonkoshkurov, chef de l’état-major des forces terrestres, accompagnait les militaires russes.

Les experts relèvent surtout la synergie et la coordination qui existent entre Pékin et Moscou au Venezuela où de très gros intérêts pétroliers sont en jeu. 

Quel message véhicule la mission sino-russe ?

Le déploiement militaire des alliés de l’État vénézuélien ne renvoie pas seulement aux préoccupations d’ordre énergétique. Il porte aussi un message ferme et clair à la Maison-Blanche qui en est désormais à menacer outre le Venezuela, ses alliés russe et chinois: Moscou et Pékin ne laisseront pas l’État vénézuélien seul face aux machinations US.

S’il est vrai qu’une telle synergie anti-front impérialiste a été largement porteuse en Syrie en engageant l’Iran et la Russie aux côtés de Damas, il est aussi vrai qu’au Venezuela, la Chine vient de faire son baptême de feu en la matière.

Même en Syrie, où Pékin s’est borné jusqu’ici à une assistance humanitaire à la population, l’heure est à davantage d’activités militaires pour les Chinois. En octobre, Pékin s’est porté candidat à prendre part concrètement aux combats à Idlib vu que les terroristes qaïdistes d’origine chinoise sont pleinement actifs à Idlib.

Au Venezuela, la Chine vient de franchir un premier pas ce qui nous donne une idée de ce qui pourrait être un front anti-impérialiste US avec un fort engagement militaire dans les années à venir, estime Amir Abolfath, expert iranien des questions internationales, qui relève ceci: « Pour l’heure on ignore ce que transportent les bâtiments de guerre chinois qui viennent d’accoster à l’île Margarita. Mais ont sait bien que des avions de combat russes susceptibles de porter des missiles nucléaires se trouvent déjà à Caracas. » 

Selon une autre dépêche en provenance de Caracas, l’armée vénézuélienne est désormais dotée du système de missiles S-300 qui lui permet de défendre les installations importantes du pays dont les aéroports.

Par Regardsurlafrique Avec Presstv



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