L’armée tchadienne à N’Djamena, au Tchad, le 28 avril 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Environ 400 combattants d’un groupe rebelle tchadien basé en Libye ont déposé les armes la semaine dernière et ont « rejoint la légalité », a déclaré lundi à l’AFP le ministre tchadien de la Défense, le général Daoud Yaya Brahim.

Ces rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) « ont décidé de rendre les armes et de répondre à la main tendue du chef de l’Etat », a déclaré le ministre. « Ils sont arrivés dans le nord du Tchad il y a trois jours », a-t-il précisé.

En mai 2018, le président Idriss Deby, lui-même arrivé par les armes au pouvoir au Tchad en 1990 avec l’aide de Paris, a annoncé une amnistie générale, invitant « tous les Tchadiens qui ont pour une raison ou une autre quitté le pays à rentrer dignement ».

Depuis plusieurs années, des groupes rebelles tchadiens ont établi leur base dans le sud libyen.

De son côté, « l’UFDD conteste la défection de 400 de ses éléments », a déclaré à l’AFP son porte-parole, Mahamat Assileck Halata.

Contacté par l’AFP, le président de l’UFDD, Mahamat Nouri, a indiqué lundi « que 86 combattants » avaient quitté leur rang depuis début février. Il estime à « environ un millier » le nombre de combattants de l’UFDD présent dans le sud-libyen.

Parmi les éléments qui se sont présentés à l’armée « il y a un nombre infime de l’UFDD », la plupart sont « des orpailleurs », a déclaré de son côté le porte-parole de l’UFDD.

En mission depuis plus d’une semaine, dans la région du Tibesti, dans le nord tchadien, le ministre de la Sécurité du Tchad, Mahamat Abba Ali Salah, a annoncé dimanche dernier « le désarmement de toute la population et l’interdiction formelle de l’orpaillage » dans cette région.

Il a également pris la décision de fermer la frontière entre le Tchad et la Libye.

La majorité des ravitaillements en nourriture dans le nord du Tchad arrivent depuis le sud libyen.

En 2008, le groupe UFDD avait, avec d’autres groupes rebelles, mené une offensive sur N’Djamena pour s’emparer du pouvoir, mais avait été stoppé aux portes du palais présidentiel par l’armée avec l’appui de l’allié français.

Fin janvier, d’autres rebelles tchadiens, membres de l’Union des forces de la résistance (UFR) sont entrés depuis la Libye dans le nord-est du Tchad.

Des frappes françaises ont stoppé l’avancée de la colonne, suscitant des critiques parmi les opposants au pouvoir à N’Djamena.

Les frontières entre le Soudan, le Tchad, la Libye et le Niger sont poreuses et théâtres de nombreux trafics.



Avec VOA Afrique

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