Une manifestation du mouvement LUCHA (Lutte pour le changement) à Goma, Nord-Kivu, 19 avril 2017. (Facebook/Lucha)

Les habitants de Goma ont barricadé dimanche une grande artère de cette ville de l’est de la RD Congo en proie à l’insécurité pour exprimer leur colère après que cinq civils et un militaire eurent été tués par des « bandits armés », selon les autorités.

« On vient de procéder à la levée des corps de cinq civils et un militaire tués » lors d’une fusillade survenue dans la nuit de samedi à dimanche à Goma, a déclaré à l’AFP Claver Kahasa, substitut du procureur de la ville, ajoutant qu’un autre militaire avait été blessé.

« Les bandits armés sont entrés à Goma vers le quartier Ndosho, ils ont endeuillé la ville en tuant 5 civils par balle », a expliqué de son côté à l’AFP Timothée Muissa Kiense, maire de la capitale de la province du Nord-Kivu.

« La population en colère manifeste, il y a une forte tension », a-t-il expliqué.

A Goma, l’artère principale qui mène à Ndosho, quartier de l’ouest de la ville sur la route de Bukavu (capitale de la province voisine du Sud-Kivu), a été fermée à la circulation, plusieurs dizaines de jeunes barricadaient la voie, a constaté un correspondant de l’AFP.

Des policiers sont arrivés sur place pour faire dégager la voie et ont appelé au calme, selon cette source.

Pour Marrion Ngavho, responsable de la société civile, ce sont des « ennemis de la paix qui sont venus tuer à Goma ». « cinq civils tués, trop c’est trop. Si les autorités ne sont pas en mesure de nous sécuriser, qu’elles démissionnent », a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’année, 25 personnes au moins ont été tuées à Goma par des hommes armés non identifiés.

Vendredi et samedi, un groupe de onze députés provinciaux nouvellement élus ont échangé avec les autorités policière, militaire et administrative sur la recrudescence de l’insécurité dans cette ville de plus d’un million d’habitants.

« C’est inadmissible qu’on continue à tuer les gens comme ça à Goma », a réagi auprès de l’AFP le député Jean-Paul Lumbulumbu, qui dirigeait le groupe d’élus provinciaux.

Repaire des milices et groupes armés, la province du Nord-Kivu est en proie à l’insécurité depuis deux décennies.



    Avec VOA Afrique

    Laisser un commentaire

    Your email address will not be published.

    For security, use of CloudFlare's Turnstile service is required which is subject to the CloudFlare Privacy Policy and Terms of Use.

    I agree to these terms.

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.