Il y a quelques jours, dans les rues d’un quartier de Libreville, une file de petits enfants scolarisés dans un complexe scolaire privé sillonne les quartiers de la capitale. Une situation qui contraint les automobilistes à marquer un stop obligatoire pour permettre à la parade de se déferler librement vers sa destination. Maquillés de peintures sur les visages et vêtus en tenus traditionnelles, pour la plupart, ces enfants prenaient part, ce jour-là, au carnaval institué par leur établissement. Le même scénario se produira dans bon nombre d’établissements publics d’Owendo, Akanda et Libreville.
Seulement, ce qui apparait comme un nouveau programme pédagogique reste diversement apprécié par les parents d’élèves. Ces derniers peinent à s’expliquer une telle adaptation brutale, par le monde de l’éducation. En effet, des débats autour de la question montrent que le carnaval n’a aucun lien avec lrd US RT coutumes du Gabon. Bien au contraire, il milite pour l’abrutissement de ces apprenants de bas âge. Apparu plutôt comme un effet de mode, les établissements, qui ont adopté la pratique, n’ont même pas daigné prendre la peine d’expliquer aux élèves l’histoire du carnaval, culture sud-américaine.
Sans doter l’apprenant du minimum de connaissance sur les raisons qui militent pour la pratique du carnaval, les responsables de ces établissements s’empressent plutôt à imposer aux parents d’élèves l’impératif de la confection de l’uniforme du carnaval, à laquelle va s’ajouter les friandises et une somme de 1000 à 2000 FCFA pour la photo. Fort de ce qui précède, doit-on penser que le ministère de l’Education nationale a finalement inscrit dans son programme pédagogique le fameux carnaval qui fait tant saliver ? La question mérite d’être posée surtout lorsqu’on a le net sentiment qu’il est surtout question d’un suivisme délirant auquel semble s’accommoder la tutelle ministérielle en charge de l’Education au Gabon.
Lucka Martial
Avec Pyramid Media Gabon