« Comme des esclaves! « : des Congolais en grève contre leurs patrons étrangers
« Comme des esclaves! « : des Congolais en grève contre leurs patrons étrangers

Des Congolais employés par des étrangers expatriés en République démocratique du Congo ont entamé une grève pour dénoncer des conditions de travail qui ne leur permettent pas de vivre dignement, ont-ils dénoncé mercredi. « Les expatriés traitent mal les Congolais, notamment les Indiens qui ont généralisé la sous-traitance, les Pakistanais et les Chinois. Ils maltraitent les Congolais, ils sont en train de les considérer comme des esclaves », accuse le vice-président de l’Intersyndicale du commerce Jean Makayanga.

L’AFP a rencontré le syndicaliste mercredi, au troisième jour du mouvement, au milieu de centaines de grévistes au Grand marché de Kinshasa où les magasins sont fermés et les policiers présents à chaque carrefour.

« Nous sommes en grève pour trois raisons. Premièrement contre la sous-traitance qui entraîne les salariés congolais dans un esclavagisme professionnel », détaille M. Makayanga.

Il dénonce le rôle de « sociétés de placement » qui envoient les salariés congolais dans des commerces où ils n’ont pas de contrat de travail, ni sécurité de l’emploi ni sécurité sociale.

« La deuxième raison, c’est l’application intégrale du Smig (salaire minimum) tel qu’arrêté par le Premier ministre. Nous voulons que les Congolais soient payés convenablement », ajoute-t-il.

« Je suis facturier. Le Smig me garantit 485.000 francs congolais soit 300 dollars mais je gagne 140 dollars », témoigne un gréviste Arnaud Mboso.

« Je suis aide-comptable. On me paie 150 dollars », dénonce un autre gréviste, Christian Loukoueno, ajoutant qu’une société de placement lui « soutire 20 dollars ».

Une troisième revendication porte sur les horaires de travail.

Les grévistes se tournent vers le nouveau président Félix Tshisekedi.

« Nous voulons que l’inspecteur du travail arrive à contrôler la réglementation pour protéger les travailleurs congolais », poursuit le syndicaliste.

L’arrivée au pouvoir de M. Tshisekedi a déclenché une vague de revendications et de mouvements sociaux dans les entreprises publiques, où les salariés réclament le paiement d’arriérés de salaires.

Ces mouvements ne concernent qu’une minorité de Congolais qui disposent d’un emploi. La plupart travaillent dans le secteur informel.

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Avec La Libre Afrique

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