Libreville, Lundi 11 Mars 2019 (Infos Gabon) – Le célèbre écrivain et ancien ministre ivoirien s’est éteint samedi à l’âge de 103 ans.

La nouvelle est tombée samedi tel un
couperet au sein de la grande famille littéraire africaine. Par la voix de son
ministre de la Culture, Maurice Bandaman, le gouvernement ivoirien a annoncé la
nouvelle tragique du décès de Bernard Dadié. «La Côte d’Ivoire vient de
perdre son plus grand écrivain. Nous nous inclinons devant sa
mémoire», a-t-il déclaré.

Auteur d’une œuvre
littéraire prolifique, l’homme de son vivant s’est essayé avec succès dans
plusieurs genres. Durant sa longue et riche carrière d’écrivain, il a baladé sa
plume dans la poésie, le roman,
les chroniques, les contes traditionnels et le théâtre. La postérité gardera de
lui des œuvres célèbres, à l’instar de «Monsieur Thogo-Gnini», «Béatrice du Congo», «Les voix dans le vent», «Iles
de tempête» qui continueront de perpétuer sa mémoire.

Auteur engagé, il dénonce
l’oppression coloniale dans «Afrique debout !», son premier recueil de
poèmes paru en 1950. Fervent défenseur de la cause noire, Bernard Dadié a
marqué les esprits par son deuxième recueil intitulé «La ronde des jours» dans
lequel se trouve le célèbre poème «Je vous remercie mon Dieu de m’avoir créé Noir». Il est aussi l’auteur de la célèbre
trilogie (Un Nègre à Paris, Patron de
New York, La Ville où nul ne meurt).

Homme politique et syndicaliste
engagé, le défunt avait occupé des postes au sein du Rassemblement démocratique
africain (RDA) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) créé par
Houphouët-Boigny. Après un séjour à la case prison pour ses prises de position
parfois iconoclastes, Bernard Dadié publiera en 1981 «Carnets de prison» qui sont un récit de ses seize mois passés
derrière les barreaux.

Sa carrière politique le conduira
dans plusieurs cabinets et ministères où il occupera diverses fonctions
administratives et politiques. Avant d’être d’occuper le poste de ministre de
la Culture de 1977 à 1986 sous Felix Houphouët-Boigny. En guise de récompense à
son abondante littérature, l’UNESCO attribuera à ce «pionnier et géant de la
littérature africaine», selon son directeur général, Irina Bokova, le premier
Prix Jaime Torres Bodet.

FIN/INFOSGABON/PM/2019

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Avec Info Gabon

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