Au regard des questions que se posent les uns et les autres sur l’ancien Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet et le fait qu’il ait été aperçu avec une écharpe de député dans l’hémicycle. À l’évidence, l’ancien PM a choisi de siéger à l’Assemblée Nationale plutôt que de servir en qualité de Médiateur de la République, fonction considérée comme un mouroir politique.
Avait-il le droit de décliner l’offre ? A l’évidence oui, et dans le cas d’espèce il retrouve automatiquement son poste de député à l’Assemblée Nationale. On ne peut pas nommer quelqu’un contre son gré et ce n’est pas un signe de défiance que de décliner une fonction dans laquelle on ne se sent pas le costume. Au contraire, cette franchise permet à Emmanuel Issoze Ngondet de respecter pleinement ses électeurs en exerçant le mandat de député pour lequel il a été élu.
Sa présence pose-t-elle un problème ? Dans le fond non, puisqu’il a bien le droit de siéger mais peut-être que sur la forme, cela pourrait faire quelques grincements de dents. Issoze Ngondet vient tout juste de passer deux ans en tant Premier ministre du Gabon, et il a encore l’aura et le charisme de la fonction en même temps que le respect qui lui est dû en tant qu’ancien PM. L’avoir dans l’hémicycle pourrait faire penser à une basse-cour avec 2 coqs. Mais l’ancien Premier ministre est un diplomate de carrière, malgré sa présence quelque peu troublante, il saura se tenir à sa place. Et il renforcera, par sa connaissance des dossiers, les débats à l’Assemblée Nationale. C’est tant mieux, surtout au moment où des interrogations sur la qualité intellectuelle de certains députés sont soulevées.
Avec Investir Gabon