Fin à Brazzaville d’un forum sur le développement agricole en Afrique centrale

Fin à Brazzaville d’un forum sur le développement agricole en Afrique centrale

Le forum sur le développement agricole en Afrique centrale qui a rassemblée plus de 400 experts dans la capitale congolaise a pris fin ce jeudi avec l’engagement des participants de mettre rapidement en œuvre des programmes et projets visant à aider les Etats de la région à booster leur production agricole notamment dans les zones rurales et créer des emplois décents.

Les participants à cette rencontre ont à l’unanimité reconnu l’importance de mécaniser l’agriculture pour réduire la pénibilité des tâches y relatives. Les machines, ne suffisent pas, ont convenu les participants issus des administrations publiques, des chercheurs, des producteurs agricoles et des syndicalistes. Il faut des formations pour aider les producteurs à élaborer leurs projets, maîtriser les techniques modernes d’agriculture, s’approprier les circuits de la production, du stockage, du transport et d’accès aux marchés.

Le forum organisé du 12 au 14 février 2019 par la Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail (BIT) a listé plusieurs autres défaillances à l’origine de la léthargie actuelle de la production agricole en Afrique centrale. Il y a entre autres, les problèmes d’accès à la terre, la mauvaise qualité des semences, l’inexistence des infrastructures de bases (routes), le manque de volonté politique ou la rareté des financements…

Le forum de Brazzaville avait pour thème central : « dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité dans le secteur de l’agriculture en Afrique centrale ».

« Le forum a été un véritable accélérateur », a déclaré le directeur général adjoint du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale, Racine Kane.

« Nous mettrons en place les mécanismes de suivi pour que ce forum ne soit pas une rencontre de plus », a-t-il dit en rappelant que « nourrir l’Afrique » est l’une des cinq priorités de la BAD.

« Nous avons atteint les limites de la rhétorique, il nous faut des résultats concrets sur le terrain », a reconnu M. Kane.

Selon lui, il est possible de transformer les zones rurales en zone de développement économique grâce à des projets dont l’objectif est accroître le rendement des paysans.

« Si vous allez dans la zone du Nord-ouest du Cameroun, il y a un accroissement effectif des revenus des populations rurales simplement parce qu’on a travaillé la route reliant Bamenda à Ekok au Nigeria », a expliqué M. Kane. « La hausse des prix des produits agricoles sur l’axe, est un encouragement aux producteurs qui s’investissent davantage dans la production », a-t-il conclu.

A quelques exceptions prêtes, l’Afrique centrale dotée de plusieurs milliers de terres arables, d’une abondante pluviométrie et d’une population jeune peine cependant à produire sa propre nourriture. Riches en pétrole et autres matières premières, les pays d’Afrique centrale ont privilégié les importations des denrées alimentaires créant ainsi une fuite permanente des capitaux. La BAD et le BIT qui ont co-organisé ce forum ambitionnent fermement d’aider les pays à corriger cette situation.

Carl Nsitou, envoyé spécial



Avec LePaysTchad

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