Une exposition à Tunis retrace actuellement le renversement du régime de Ben Ali, l’une des premières « révolutions Facebook », grâce à des centaines de vidéos amateurs, pages de blogs, caricatures et autres documents numériques évanescents sauvegardés par un collectif d’institutions et ONG.
Dans le célèbre musée du Bardo résonnent les cris qui ont eu raison de la dictature, il y a déjà plus de huit ans: « Travail, liberté et dignité! »
Les vidéos des manifestants criant leur colère sous des tirs massifs de gaz lacrymogènes sont tremblotantes: ce sont les premières images du soulèvement et de la répression, souvent prises à la va-vite avec un téléphone portable.
Un enregistrement sonore restitue la folle ambiance, s’achevant par un hurlement « Ben Ali a fui! »
Certains documents sont historiques, comme l’interview intégrale de la mère du marchant ambulant Mohamed Bouazizi. Elle y explique le calvaire du jeune homme, dont l’immolation par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid fut le déclencheur de la révolte.
Avec VOA Afrique