Une vue des installations de Tenke Fungurume Mining dans la province du Lualaba, l’ex-Katanga (sud-est), RDC, 29 janvier 2013.

Les salariés de l’entreprise publique minière Gécamines ont dénoncé lundi auprès du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, la « gestion calamiteuse » de l’ex-fleuron de l’industrie nationale par un proche de son prédécesseur, Joseph Kabila.

La Générale des carrières et des mines (Gécamines), qui exploite le cuivre et le cobalt du Katanga (sud-est), est dirigée depuis 2010 par l’homme d’affaires Albert Yuma, également président du syndicat patronal Fédération des entreprises du Congo (FEC).

Dans leur mémorandum au nouveau chef de l’État, les agents de la Gécamines accusent M. Yuma de dilapider l’argent de l’entreprise dans la rémunération des membres du conseil d’administration.

« Les dirigeants actuels ne savent pas quoi faire pour redresser la production », ajoutent-ils. Ils affirment que la production de cobalt propres à la Gécamines est tombée de 102,2 à 61,2 tonnes entre 2017 et 2018.

La RDC est le premier producteur mondial de cobalt (80.000 tonnes en 2017), un minerai stratégique utilisé dans les batteries électriques. La RDC a cédé ses gisements à des entreprises privées à capitaux étrangers.

« Les dirigeants sont nommés sans tenir compte de leurs compétences, car le seul critère de compétence est l’appartenance à un parti politique », dénoncent par ailleurs les agents de la Gécamines.

Comme à peu près tous les salariés des entreprises publiques, ils exposent également des revendications sociales (« licenciement massif »…).

« Tout notre espoir repose sur l’esprit de changement que vous incarnez », concluent les agents de la Gécamines.



    Avec VOA Afrique

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