Une femme vote à Lagos, au Nigeria, le 22 juillet 2017.

Cinq personnes ont été tuées dans le sud-est du Nigeria après des affrontements entre partisans des deux principaux partis politiques du géant ouest-africain, à quelques jours des élections générales, a-t-on appris lundi auprès de la police.

Selon le porte-parole de la police de l’Etat du Delta, Andrew Aniamaka, les victimes, membres du parti au pouvoir au Nigeria, le Congrès des progressistes (APC), ont été tuées dimanche dans leur appartement d’Effurun, près de la ville pétrolière de Warri.

« Les victimes ont été abattues dans ce qui ressemble à des représailles menées par des personnes soupçonnées d’appartenir à des partis politiques de l’opposition », a déclaré M. Aniamaka, ajoutant que « des hommes armés avaient tiré dans leur appartement depuis l’extérieur » un peu avant minuit.

« Le calme a été restauré dans la zone et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que de tels incidents ne se reproduisent plus, en particulier à quelques jours des élections générales », a-t-il déclaré.

Le président du gouvernement local d’Uvwie, Ramson Onoyake a dans la soirée confirmé le bilan de cinq morts.

« Six personnes ont été arrêtées en lien avec la fusillade », a-t-il déclaré, précisant que l’enquête suivait son cours.

Les représailles faisaient suite à de récents affrontements entre jeunes partisans du candidat de l’APC, le sénateur sortant Ovie Omo-Agegeet, et de sa rivale du Parti populaire démocratique (PDP, opposition), Evelyn Oboro.

Selon des sources hospitalières et des habitants contactés par l’AFP, ces violences ont fait trois morts et plusieurs blessés le week-end des 2 et 3 février, mais la police n’a pas confirmé ce bilan.

Les Nigérians sont appelés aux urnes samedi pour les élections présidentielle et législatives dans le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 190 millions d’habitants.

Les élections sont régulièrement marquées par des violences entre partisans de responsables politiques rivaux, notamment à l’échelon local au Nigeria, qui a une longue tradition de violences et de fraudes depuis son passage à un régime démocratique en 1999.

Le président sortant Muhammadu Buhari, ancien général qui a dirigé une première fois le pays pendant les dictatures militaires des années 80, est en lice pour un second mandat et affrontera le candidat du PDP Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007.



    Avec VOA Afrique

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