Taxe sur le ramassage des ordures: Un moyen pour régler la note d’Averda
Une taxe sur les ordures a été mis en place par le gouvernement/©DR.

Les différents quartiers de Libreville croupissent dans l’insalubrité. En cause, les factures impayées de l’Etat à la société AVERDA. Pour tenter de résoudre le problème, le gouvernement vient de décider, dans son projet de loi de finances 2019, d’instaurer une nouvelle taxe, dénommée ‘’Contribution pour les ordures ménagères’’. De l’argent qui permettra, selon le gouvernement, de renflouer les caisses de l’entreprise.

L’entreprise Averda, depuis quelques mois, tourne au ralentie. Après avoir recruté plusieurs jeunes pour améliorer le système de ramassage des ordures dans le pays, la société est contrainte aujourd’hui de licencier plus de la moitié  de son effectif pour réduire les dépenses. Conséquence : la capitale gabonaise croupit dans l’insalubrité. Faute de solution appropriée, les caisses étant vides, le gouvernement  a proposé un projet de loi visant la  création d’une taxe en plus du ramassage des ordures ménagères, le balayage des rues et curage des caniveaux. Cette année, les Gabonais vont ainsi devoir s’acquitter d’une nouvelle taxe, qui devrait se faire par le biais de leur facture d’électricité.  D’un taux fixé à 7%, cette taxe sera prélevée sur les factures d’électricité.  «Toutes les personnes physiques ou morales disposant d’un contrat d’abonnement d’électricité sont  concernées par la mesure »,  indique la  copie du PLF 2019.

 Contrairement aux autres contributions et redevances collectées par le Conseil nationale de l’eau et de l’électricité (CNEE), le recouvrement et le contrôle de la Contribution pour les ordures ménagères sera fait par la direction générale des Impôts (DGI).  « Les distributeurs d’électricité sont chargés de collecter la taxe et d’en reverser le produit à la caisse du receveur des impôts territorialement compétent au plus tard le 20 de chaque mois », peut-on lire dans le projet de texte.

Pour rappel,  c’est en mars 2018 que le gouvernement, à travers son ministre de l’intérieur,  Lambert  Noel Matha,  avait reconnu une dette de 16 milliards de FCFA à la société Averda.  N’étant plus en mesure de supporter ses charges et asphyxiée financièrement ladite société avait arrêté les activités de  ramassages des ordures dans la capitale, des jours durant. Pour éviter une catastrophe de santé publique, l’Etat gabonais avait consenti un versement de 1,5 milliard de francs au profit de l’entreprise. Un maigre versement qui ne permet pas à l’entreprise d’honorer ses engagements. D’où le supplice que le gouvernement veut faire subir aux contribuables. Le projet de loi de finances 2019 ayant déjà été adopté par le Parlement, cette mesure pourrait rentrer en vigueur dans quelques mois.  Le contribuable va devoir, une fois encore, serrer la ceinture pour aider l’Etat à payer ses dettes.

L’on espère qu’avec cette nouvelle taxe, la ville de Libreville présentera un visage plus reluisant.

 



Avec Pyramid Media Gabon

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