Neymar, blessé, se tord de douleurs lors d’un match contre l’OM au Parc des Princes, Paris, 25 février 2018.

La zone blessée est la même – le 5e métatarsien droit – mais le scénario noir ne se répétera pas: alors qu’il avait manqué la fin de la saison dernière avec le Paris-SG, Neymar doit revenir sur les terrains début avril. Retour sur les épisodes précédents.

1. Civière

Le dimanche 25 février 2018, il reste dix grosses minutes à jouer dans un clasico survolé par le Paris SG face à l’Olympique de Marseille (3-0) quand Neymar se blesse tout seul à une cheville. Il se tord de douleur et sort sur une civière. Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, a le regard noir. Et pour cause: le club avait dépensé 222 millions d’euros pour chiper le crack brésilien au Barça et voit sa star blessée à dix jours du 8e de finale retour de Ligue des champions contre le Real Madrid. Le Brésil retient son souffle à moins de quatre mois de la Coupe du monde.

2. Diagnostic laconique

Dans la nuit du lundi au mardi 27 février, le PSG officialise une entorse de la cheville droite et une fissure du cinquième métatarsien, un os du pied. Au Brésil, on dit qu’il va se faire opérer. L’entraîneur parisien Unai Emery dément, dit qu’il reste une petite chance de le voir contre le Real. Le roi est à terre, se relèvera-t-il ?

3. Forfait

24 heures plus tard, le père de Neymar grille la politesse au PSG et brise le faux suspense: son fils sera absent au moins six semaines et forfait pour affronter le Real. Pris de court, le club parisien annonce dans la foulée que son joueur phare sera opéré en fin de semaine au Brésil par le médecin de la sélection auriverde Rodrigo Lasmar. Le clan Neymar donne la priorité à la Coupe du monde, dans une séquence où le PSG a semblé à la traîne, presque désavoué.

4. Opération

Le 3 mars, à Belo Horizonte, le pied du joueur le plus cher de la planète football passe entre les mains du chirurgien Lasmar. Le PSG et la fédération brésilienne présentent l’opération comme un succès.

Entre-temps, Lasmar délivre tout de même un diagnostic plus inquiétant que celui de Paris, en décrivant une fracture (et non plus une fissure) du cinquième métatarsien, nécessitant deux à trois mois de repos. Les supporters brésiliens prient pour que leur vedette dispute la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet).

5. Elimination

Le 6 mars, le PSG est totalement impuissant face au Real Madrid (2-1). Surclassé par le futur vainqueur du prestigieux trophée européen, le club français est la risée de la presse sportive mondiale, qui moque les millions dépensés par les propriétaires qataris pour une série d’échecs en Ligue des champions.

Neymar, qui était arrivé au PSG en rêvant du Ballon d’Or et de la C1, va-t-il rester à Paris ? Un doute s’installe, alimenté par le silence de la star brésilienne.

6. Convalescence

La convalescence se passe bien. Le 4 mai, Neymar revient à Paris pour rassurer le club. Il reprend l’entraînement avec le ballon une semaine plus tard et profite de son passage en France pour recevoir le trophée UNFP (« les Césars du foot ») de meilleur joueur de Ligue 1 en dépit de sa saison écourtée. Il repart au Brésil, où les fans espèrent qu’il sera complètement remis pour la Coupe du monde. Pendant ce temps, le PSG officialise un changement d’entraîneur pour la saison à venir: Thomas Tuchel succèdera à Unai Emery.

7. Mondial raté

« Ney » est bien au rendez-vous de la Coupe du monde. Mais le Brésil sort dès les quarts de finale contre la Belgique (2-1), dans un match où le N.10 pèse beaucoup trop peu.

Et surtout, le monde du foot retient de son aventure russe sa propension à se laisser facilement tomber, avec, au total, près de 14 minutes au sol selon un décompte de la Radio télévision suisse (RTS). Ses roulades font le tour des réseaux sociaux. Neymar vient de vivre la pire saison de sa carrière.

8. Rechute

Le 23 janvier 2019, lors du 16e de finale de Coupe de France contre Strasbourg (2-0), Neymar quitte la pelouse du Parc des Princes en boitant. Moins forte qu’un an plus tôt, l’image hante les supporters parisiens: une série de chocs avec l’Alsacien Moataz Zemzemi réveille sa douleur au pied droit, à moins d’un mois du 8e de finale aller contre Manchester United.

Dans la nuit, le club officialise la « réactivation douloureuse de la lésion du cinquième métatarsien », précisant que « toutes les options thérapeutiques doivent être envisagées », ce qui laisse craindre une nouvelle opération et la fin de saison de la star.

9. Pas d’opération

Le 30 janvier, après une semaine de flou, entretenu par la venue à Paris de Tite et Rodrigo Lasmar, le verdict tombe: le joueur n’est pas opéré, et doit retourner sur les terrains « dans un délai de dix semaines », en vue des quarts de finale de la Ligue des champions. Ney est à nouveau forfait en 8e, mais le cauchemar de 2018 semble évité.

Avec AFP



Avec VOA Afrique

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

For security, use of CloudFlare's Turnstile service is required which is subject to the CloudFlare Privacy Policy and Terms of Use.

I agree to these terms.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.