Grogne des étudiants : policiers et experts de la SNEL dépêchés à Lubumbashi

Une équipe d’experts de la direction générale de la Société nationale d’électricité (SNEL) est dépêchée mardi 29 janvier à Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Selon un communiqué de la presse, elle devra renforcer l’équipe locale à pied d’œuvre pour rétablir entièrement l’électricité dans le poste « UNILU ». Ce poste alimente la prison de Kasapa, le quartier Gambela, la station relais de REGIDESO et l’Université de Lubumbashi (UNILU).

Une autre délégation est dépêchée « d’urgence » à Lubumbashi. C’est celle du Commissariat général de la police. Elle sera conduite par le commissaire général adjoint chargé des opérations, le général Patience Mushid Yav.

Cette équipe de la police, envoyée sur ordre du ministre de l’Intérieur, Henri Mova, devra mener des enquêtes approfondies sur les échauffourées à l’UNILU entre policiers et étudiants. Ces accrochages ont occasionné la mort de quatre personnes dont deux étudiants, un élève et un policier.

Au départ, ces étudiants revendiquaient la réhabilitation de l’eau et de l’électricité. Leurs doléances se sont étendues au paiement des frais académiques au taux de 92 000 Fc pour 100 $US. Ils ont aussi demandé la baisse du prix de transport à 200 Fc (0,125 USD) pour la course du centre-ville à l’université, au lieu de 500 FC (0, 312 USD).

Face à ces revendications, la maire de Lubumbashi, Ghislain Lubaba Buluma, a assuré avoir signé un arrêté fixant à 200 Fc le transport sur le tronçon Centre-ville-université de Lubumbashi.

En dépit des assurances du maire de la ville, les étudiants de l’UNILU sont encore descendus dans la rue mardi 29 janvier matin. Ils ont vandalisé les véhicules des particuliers trouvés sur leur passage. D’après la police, certains sont partis chasser ceux qui étudiaient, les obligeant à les rejoindre dans leur mouvement. Face à ce désordre, plusieurs commerces ont fermé.

La police les a dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Elle estime que la manifestation de ce jour n’a pas sa raison d’être. Pour elle, toutes les revendications des étudiants ont été satisfaites par les autorités du pays.

Cependant, certains manifestants rencontrés ont indiqué qu’ils ne voudraient pas que leurs collègues d’autres institutions d’enseignement supérieur continuent d’étudier tant qu’ils n’ont pas encore enterré leurs amis tombés lors des échauffourées de dimanche dernier avec la police. Ces affrontements ont causé la mort de quatre personnes.

 

 



Avec Radio Okapi

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