Cinéma: le Fespaco mitonne son 50e anniversaire à Ouaga
Cinéma: le Fespaco mitonne son 50e anniversaire à Ouaga

Du 23 février au 2 mars, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) va mettre le Burkina Faso au centre des rêves de tous les cinéastes et créateurs d’Afrique et de la diaspora. Une édition anniversaire qui saluera la mémoire des anciens et les défis futurs. Les noms des 20 longs métrages en compétition sont désormais connus…

Trois mille professionnels des métiers du cinéma et 2 500 professionnels des médias sont attendus à Ouagadougou du 23 février au 2 mars. La 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) qui marquera aussi les 50 ans de la biennale africaine sera l’occasion de diverses célébrations, même si le festival ne compte pas se perdre dans des fêtes grandiloquentes.

L’événement va toutefois attirer de nombreuses personnalités internationales, parmi lesquelles le philosophe et économiste Felwine Sarr, l’universitaire Achille Mbembé, « mais aussi, nous l’espérons, l’ex-ministre Christiane Taubira, comme elle nous l’a annoncé », révèle le cinéaste et « sage » burkinabè Gaston Kaboré. Ce dernier est en charge de l’animation du colloque de deux jours qui permettra à chacun des professionnels présents de réfléchir à la thématique anniversaire : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité. »

Cinéma: le Fespaco mitonne son 50e anniversaire à Ouaga

Ce jeudi, le délégué général du Fespaco et le ministre de la Culture Burkinabé avaient fait le déplacement à Bruxelles pour présenter la sélection officielle de l’édition anniversaire : soit 20 longs métrages issus de seize pays différents qui seront soumis à l’appréciation du jury présidé par l’Algérien Ahmed Bedjaoui, auteur et directeur du festival d’Alger. À la clé, le Graal pour les cinéastes d’Afrique, la récompense suprême : l’Étalon d’Or de Yennenga.

Parmi les 20 noms retenus dans la compétition longs métrages, on découvre de nombreux premiers films, signe de la volonté du Fespaco « d’aider à l’émergence de jeunes talents. Et vingt pour cent des cinéastes sélectionnés sont des réalisatrices« , souligne le Délégué général Ardiouma Soma qui en fait un deuxième motif de satisfaction. (La liste complète est à lire ci-dessous).

Une catégorie réservée aux documentaires

Nouveauté, cette année : une catégorie sera spécialement dévolue au documentaire, genre en plein essor en terre africaine. Mais il faudra encore un peu de patience avant de découvrir les heureux élus qui seront confrontés au jugement de l’équipe emmenée par la réalisatrice tunisienne Nadia El Fani.
Enfin, le troisième et dernier jury, présidé par la réalisatrice canado-burkinabée Cilia Sawadogo, sera chargé de départager les films d’animation et les séries télévisuelles.

Quelque vingt mille spectateurs sont attendus à la cérémonie d’ouverture retransmise depuis le Stade municipal de Ouagadougou le 23 février prochain. Un grand moment de célébration populaire qui est l’occasion d’assister à de nombreux spectacles, rehaussés de la présence d’artistes en tous genres : gymnastes, écuyers, musiciens et chanteurs, notamment. Quinze ministres africains en charge du cinéma et de l’audiovisuel seront présents dans le public.

Cinéma: le Fespaco mitonne son 50e anniversaire à Ouaga

À l’heure où les questions ne manqueront pas sur l’avenir du cinéma et de sa distribution, notamment numérique, le Festival n’oubliera pas de regarder d’où il vient. Un ouvrage consacré au cinquantenaire (1969-2019), retraçant l’histoire et les souvenirs marquants du Fespaco, ainsi qu’une exposition de photographies et d’archives sont en cours de préparation du côté de Ouagadougou.

Karin Tshidimba

photos: Tristan Locus et Bernard Vershueren

Voici les 20 films en lice dans la catégorie longs métrages:

Five Fingers for Marseilles, de Michael Matthews (Afrique du Sud)

Sew The Winter To My Skin, de Jahmil X. T. Qubeka (Afrique du Sud)

Ila Akhir Ezzaman (Jusqu’à la fin des temps), de Yasmine Chouikh (Afrique du Sud)

Desrances, d’Apolline Traoré (Burkina Faso)

Duga (Les Charognards), d’Abdoulaye Dao et Hervé Eric Lengani (Burkina Faso)

Hakilitan (Mémoire en fuite), d’Issiaka Konaté (Burkina Faso)

Miraculous Weapons (Les armes miraculeuses), de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)

Resolution, de Boris Oue et Marcel Sagne (Côte d’Ivoire)

Karma, de Khaled Youssef (Egypte)

Keteke, de Peter Sedufia (Ghana)

– Rafiki, de Wanuri Kahui (Kenya)

Barkomo (La Grotte), d’Aboubacar Bablé Draba & Boucary Ombotimbé (Mali)

Indigo, de Selma Bargach (Maroc)

Mabata Bata, de Joao Luis Sol de Carvalho (Mozambique)

Hakkunde, d’Oluseyi Asurf Amuwa (Nigeria)

The Mercy of the Jungle, de Joel Karekezi (Rwanda)

Akasha, de Hajooj Kuka (Soudan)

T-Junction, d’Amil Shivji (Tanzanie)

Fatwa, de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)

Regarde-moi (Look at me), de Nejib Belkadhi (Tunisie)

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Avec La Libre Afrique

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