Le tir du lanceur de satellite iranien Simorgh. (Photo d'archives de l'agence IRNA)

Alors que la Macronie continue de faire face à l’une des crises économiques et sociales les plus aiguës de la Ve République, situation que plus d’un expert met sur le compte de son suivisme aveugle à l’égard des politiques adoptées outre-Atlantique, elle a fait sensation ce vendredi en appelant l’Iran à renoncer aux tirs de fusées prévus dans le cadre de son programme spatial.

Et pourtant la Macronie n’a plus aucune raison de s’obstiner dans sa politique de soumission envers une Amérique qui, en se retirant de l’accord nucléaire de 2015 et en imposant des sanctions extraterritoriales aux entreprises françaises, a sciemment contribué au désordre social qui règne aujourd’hui en France.

La France a demandé ce vendredi à l’Iran de cesser immédiatement toute activité liée aux missiles balistiques qui pourraient transporter des armes nucléaires, après que Téhéran a annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en orbite deux autres satellites dans les semaines à venir.

Les propos menaçants du ministère français des Affaires étrangères s’adressent à Téhéran 48 heures après que l’UE a décrété des sanctions contre le ministère iranien du Renseignement sur la base d’accusations infondées de soutien au terrorisme.

Reprenant à la lettre l’argument américain, la France prétend que le programme de missiles iraniens n’est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, alors que le texte ne dit rien de tel. La France vient ainsi d’emboîter une nouvelle fois le pas à Washington, lui-même principal violateur de la résolution 2231, à laquelle il a porté un grand coup au mois de mai. Avec un certain aplomb, Mike Pompeo a estimé jeudi que « l’Iran défie la résolution 2231 du Conseil de sécurité ».

En décembre dernier, Téhéran s’est dit déterminé à poursuivre ses tests de missiles sans demander une quelconque autorisation à un pays tiers. Selon le général de brigade iranien Abolfazl Shekarchi, « les essais de missiles et autres moyens de l’industrie de défense de la République islamique d’Iran ont pour vocation la défense et la dissuasion » dans un contexte de menaces perpétuelles contre l’Iran.

En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien conclu en juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien ont été introduites au début du mois de novembre.

Les pays membres de l’Union européenne, tout comme la Russie et la Chine, ont pour leur part indiqué vouloir préserver l’accord de Vienne. Or la France a été le premier pays signataire à retirer ses entreprises du marché iranien. Selon de nombreux experts, la politique iranienne de l’Élysée s’aligne de plus en plus sur les intérêts américains et israéliens, et ce, bien que l’administration US, tout comme Tel-Aviv, malmène régulièrement l’État français.

Par Regardsurlafrique Avec Presstv



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