La presse gabonaise lue par l'Agitateur : Les vœux d'Ali Bongo et les doutes…

Comme le veut la tradition, le Chef de l’Etat gabonais a tenu le 31 décembre dernier son allocution des vœux à la nation depuis Rabat, la capitale marocaine où il poursuit sa convalescence après son accident vasculaire cérébral en Arabie Saoudite le 24 octobre dernier. Mais depuis la diffusion de cette brève apparition d’Ali Bongo Ondimba affaibli, avec une élocution difficile, dans la presse locale, chacun y va de son commentaire.

« Le 31 décembre 2018 au soir, nous avons vu un scoop. Moitié réussi, moitié pas réussi », écrit Le Temps qui explique « moitié réussi pour avoir réalisé le tour de force de faire parler Ali Bongo Ondimba. Moitié pas réussi parce qu’à force de vouloir démontrer qu’il va bien, plus rien ne fonde ni ne justifie l’indisponibilité temporaire. D’autant que lui-même avoue « avoir traversé une période difficile  », qu’il a « surmontée » et qu’aujourd’hui, comme vous pouvez le constater, il va « mieux ». Ike Ngouoni, le porte-parole de la présidence de la république, qui a recommencé à communiquer ne nuance même pas : « Chaque jour, le président travaille. Il tient des réunions quotidiennes avec ses collaborateurs au cours desquelles sont traités les grands dossiers qui engagent le pays ». Pourtant ce qu’on a vu le 31 décembre au soir, c’est un homme mal en point. Tant au niveau de son élocution que de sa mobilité ».

« L’instant fut pathétique, sans doute pénible pour les fanatiques de BOA », renchérit Echos du Nord, qui enfonce le clou. «  Sa troisième apparition éclair à la télévision nationale le 31 décembre au soir, dans le cadre du traditionnel discours des vœux de nouvel an, ressemble à un fiasco pour les initiateurs de ce projet avec un brin de cynisme et de sadisme en sus  ». « Car BOA est apparu très affaibli, le regard livide comme souffrant de strabisme. L’élocution difficile et surtout une apparence d’hémiplégie de la partie gauche  ». Le journal proche de l’opposition poursuit, « les thuriféraires de BOA n’ont rien compris aux attentes des Gabonais. Si sur les réseaux sociaux, certains sans s’en cacher, souhaitent ouvertement la mort de BOA, la question que tous se posent et qui est au centre de leurs préoccupations : est-il encore en état de diriger le Gabon ? L’apparition de BOA devrait y répondre ».

Un discours et des questionnements

« Il reste à savoir si en dehors du cercle des proches à la manœuvre depuis plus de deux mois et de nombreux partisans qui se sentent comme libérés, Ali Bongo a vraiment convaincu et dissipé l’épais nuage qui plane toujours sur son état de santé et partant sur le Gabon, depuis le 24 octobre dernier, quand il a été interné dans une clinique de Ryad en Arabie Saoudite, suite à un accident vasculaire cérébral dont lui-même reconnait la gravité », conclut pour sa part en signe d’interrogation, Le Moustique en colère.


L’Agitateur

Avec Gabon Eco

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