Une procession funéraire d’un des agriculteurs tués par les militants de Boko Haram à Kalle, un village reculé situé à 17 km de la capitale Maiduguri, le 20 octobre 2018.

Les dirigeants des pays de la région du lac Tchad se sont retrouvés samedi au Nigeria pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram, a indiqué la présidence nigériane.

Ce sommet, qui réunit les dirigeants du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Bénin et de la République centrafricaine, fait suite à une rencontre consacrée à la lutte contre Boko Haram qui avait réuni les chefs d’Etat et de gouvernement de la région du lac Tchad fin novembre à N’Djamena.

« La réunion d’aujourd’hui est la continuation de nos efforts conjoints pour faire face aux défis majeurs en matière de sécurité dans notre sous-région« , a déclaré le président nigérian Muhammadu Buhari.

Elle est la concrétisation de l’engagement résolu des pays participants dans la lutte contre « notre ennemi commun, Boko Haram et le rétablissement de la sécurité et d’une paix durable dans notre sous-région« , a poursuivi le président Buhari.

Lors de leur sommet fin novembre à N’Djamena, les dirigeants de la zone du lac Tchad ont mis l’accent sur la nécéssité de changer de stratégie dans la lutte contre Boko Haram, face à la recrudescence des attaques du groupe jihadiste, a rappelé M. Buhari.

« Cela était nécéssaire en raison de la résurgence des attaques, notamment contre les militaires, et des enlèvements de civils contre rançon à travers nos frontières, perpétrés par Boko Haram avec le soutien de terroristes internationaux qui ont infiltré notre région« , a souligné le président nigérian en ouvrant la réunion.

Le sommet de samedi doit examiner le rapport d’une commission mise en place lors de la réunion de novembre, a précisé le président nigérian.

Dans un communiqué rendu public à la fin de leur réunion, les participants ont « renouvelé leur engagement à lutter contre les terroristes de Boko Haram avec l’objectif de mettre un terme définitif à l’insurrection« .

Ils se sont engagés à fournir une aide aux populations touchées par la violence « dans la limite des ressources disponibles » et demandé à leurs partenaires internationaux de fournir une assistance supplémentaire à la Force régionale qui combat Boko Haram.

La Force multinationale mixte (MNJTF) regroupe des militaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

Depuis juillet, les attaques de Boko Haram contre les bases militaires de la région du lac Tchad se sont multipliées.

En novembre, des jihadistes ont attaqué une base dans le village nigérian de Metele, près de la frontière avec le Niger, tuant au moins 44 soldats. Les soldats survivants ont cependant évalué à plus de 100 le nombre de tués.



    Avec VOA Afrique

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