La capitale kényane vue du parc national de Nairobi, Kenya, le 3 décembre 2018.

Ces arrestations font suite à la demande de 10 négociants en produits pétroliers, en octobre, de mener un audit indépendant des stocks de la Société kényane pour les oléoducs.

Cinq responsables de la Société kényane pour les oléoducs (KPC), dont son directeur, ont été arrêtés vendredi à la suite de la disparition de plusieurs milliers de litres de carburant dans des circonstances suspectes, a-t-on appris auprès de la police.

Ces arrestations font suite à la demande de 10 négociants en produits pétroliers, en octobre, de mener un audit indépendant des stocks de la KPC. Ils soupçonnent que jusqu’à 20 millions de litres de carburant déclarés comme « déversés » accidentellement auraient en fait été volés sur les deux dernières années.

« Cinq responsables de la KPC, dont (le directeur Joe) Sang, sont en détention, et nous suivons la procédure en vue de leur comparution devant un tribunal », a déclaré à l’AFP un enquêteur haut placé proche du dossier, sous couvert de l’anonymat.

Les chefs d’accusation seront annoncés à une date ultérieure, a ajouté la même source.

Le ministère du Pétrole a confirmé dans un communiqué l' »arrestation de l’exécutif » de KPC et annoncé la nomination d’un directeur par intérim.

La KPC, coutumière d’accusations de fraudes de ce genre, est chargée de superviser l’acheminement à travers le pays de produits pétroliers raffinés depuis le port de Mombasa.

Selon un audit présenté devant un comité du Sénat, des responsables de la KPC assurent que 7,2 millions de litres de pétrole ont été perdus dans des déversements accidentels et 4,4 millions de litres volés d’un dépôt à Kisumu (ouest).

Les négociants en produits pétroliers estiment toutefois que ces chiffres sont bien plus élevés.

Dans un communiqué publié mardi, la KPC a indiqué que les négociants ont été autorisés à réaliser leur propre audit, avant le 31 décembre, des stocks de la KPC.

Ce scandale au pétrole perdu est le dernier d’une série de scandales ayant frappé la KPC, après notamment des accusations de corruption autour de la construction d’un oléoduc entre Mombasa et Nairobi, marquée par des retards et de allégations de coûts frauduleusement gonflés.

Les arrestations de vendredi s’inscrivent par ailleurs dans le cadre d’une série de mesures prises contre la corruption au Kenya, où des millions de dollars d’argent public sont détournés chaque année.



    Avec VOA Afrique

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